Une histoire rigolote, un fin fond de campagne française en plein été gorgé des couleurs vivaces de la saison, des petites gens de la campagne bourrés d'humour et de joie de vivre. Ça partait bien, pourtant... ce que ça a pu être difficile de regarder ce film.


C'est comme si tout et tout le monde dans ce petit univers s'efforçait d'en faire sans arrêt des caisses pour tout et n'importe quoi. Le héros qui, s'il n'est pas face à quelqu'un, passe tout son temps à parler tout seul pour ne rien dire et qui lorsqu'il s'adresse à quelqu'un... parle sans arrêt pour heu... ben ne rien dire non plus. C'est comme s'il avait été payé à la ligne de dialogue, le pauvre. Et personne n'y échappe ! La petite fille qui répète cinq fois la même chose pour aucune raison, même le pauvre Pierre Mondy - bien qu'il s'en sorte un peu mieux que les autres - n'y échappe pas et alors que son personnage aurait pu être plus drôle, il s'embourbe dans le bébête ambiant dans lequel pataugent tous les acteurs.


Et pour ne rien arranger l'enchaînement des situations n'a aucun sens. Antoine (le héros) était à l'origine censé se rendre à Nice pour assister à la finale de football locale à laquelle participe l'équipe de son village. Après avoir saccagé la boulangerie de son patron il part sur les chemins à califourchon sur son triporteur pour ramener la coupe (heu, bon allez pourquoi pas, c'est son petit délire personnel, ça fera le délice du personnage, c'est le moulin qu'il veut combattre) et sur la route il se fera tantôt arrêter par la police qui lui dit que son véhicule n'est pas aux normes (j'admets), fera la course contre un paysan pour que ce dernier l'invite à dîner (mouais), puis coupera du bois (mais que-), libère sans le vouloir tous les animaux dans la basse-court tandis qu'un vieux monsieur chantonne "popotin-popotin" en agitant sa pipe (mais quoiiiiii) et surtout passera son temps à chanter comme un crétin, transformant un petit rigolo en parfaite tête-à-claques.


L'aventure d'un petit agaçant dans le pays des fous, y'a franchement plus intéressant à regarder. Dommage, j'avais envie de l'aimer, moi, ce Triporteur.

TheB0GH
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le 21 nov. 2015

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