Noir tardif basé sur une sorte de suspense simple mais efficace, et prenant à rebours le principe hitchcockien selon lequel il ne faut jamais appeler la police : la police est déjà là, puisque étrangement, c’est un tueur qui cherche à tuer l’un d’entre eux pour une sombre histoire de vengeance (le policier interprété par Joseph Cotton a tué sa femme accidentellement), et alors que la logique voudrait que lui et sa femme déguerpissent le plus loin possible pour échapper à leur destin, ils restent bien sagement à portée de main du tueur… Ce qui ne manque pas de provoquer quelques aberrations et bonnes tranches de fous rires incrédules.
La fin tombe dans certaines outrances de travestissement qui annoncent celles de Psychose et autres joyeusetés psychiatriques des années soixante. On peut même voir dans la dernière scène de poursuite quelque chose qui pourrait ressembler aux prémices de La Nuit des masques avec une séquence de terreur dans ce territoire étrange et paradoxale, typique des banlieues américaines, perdu entre vie public et vie privée, où les propriétés connaissent ni clôture ni portail, où les oreilles coupées poussent sur des beaux gazons et où les assassins courent masqués après les jolies pom-pom girls…
Commentaire complet à lire sur La Saveur des goûts amers
-------------------------------------------------
À retrouver sur La Saveur des goûts amers :
Mes Notes de visionnage : Notes de visionnage
Mes Tops (Les Pinaculaires) : Top - Menu
Mes Tops par pays : Top par pays
Toutes les filmographies : Filmographies & Classements
Mes articles sur le cinéma : Cinéma en pâté d'articles
Les Indispensables du cinéma : Les Indispensables du cinéma