Faux-semblant
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Ce n'est pas un très grand Bergman car il y manque un relationnel fort entre les personnages. Il s'agit plutôt d'un concours entre maitres de la duperie. Deux groupes sociétaux, un guerre de Classes. D'un coté le clan du Pouvoir : Préfet, médecin, chef de la Police. De l'autre, le clan des bohémiens, des artistes, des hors société. Les premiers ayant un besoin vital des seconds pour survivre, les seconds, fascinés par ces gens exotiques et peu recommandables. Entre les deux groupes, une figure indécise, la femme du notable qui rêve de mettre l'hypnotiseur dans son lit et qui finit par n'y attirer que son mari.
Travestis, en costumes de scènes orientaux ou en uniformes du pouvoir, tous ces gens portent des maquillages, des masques. Alors que chacun cherche à dévoiler le VISAGE de l'autre.
Au dessus de ce jeu de chats et de souris entre les artistes et les notables, flotte la figure inevitable chez BERGMAN de LA MORT. La mort qu'on essaie aussi de tromper et qui rattrape ses proies, inéluctablement
Le retournement final ou lorsque l'on croit que la troupe vient arrêter les artistes, alors qu'ils sont chargés de les accompagner à la Cour ou le roi veut assister à une représentation est. une forme d'arbitrage du Maitre. Les histrions sont les vainqueurs.
Le ton tragi-comique de ce film est beigné dans ces éclairages sublimes, propres au Maitre suédois, et rien que pour voir la calèche traverser la foret embrumée, on peut regarder ce film avec plaisir.
Créée
le 15 juin 2023
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