Mais ouais mais alors en fait, je ne peux pas ne rien dire et rester tranquille... Je me suis dit, c'est bon, y a déjà trois malades de cinéma asiatique dans la place, tous surexcités par la chose, ça suffit amplement... Mais oui mais avant de calmer un peu les ardeurs, il faut absolument que je crie ma joie intense d'avoir découvert cet ofni : YAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHH !!!!
Mais comment ça peut rester aussi inconnu et introuvable alors que ce fut un carton à Taïwan, c'est dingue...
Alors je ne sais pas si c'est très recommandé pour autant parce que c'est taïwanais donc ça va à une vitesse folle et en plus ce sont des marionnettes donc ça va encore plus vite !
Ça se passe dés la première scène en fait, BAM, mes yeux se sont écarquillés et j'ai lâché un : nooon ! J'ai bien essayé de me contrôler. C'est du Zu avec des marionnettes, d'accord je vais forcément craquer, mais ça va tellement à une vitesse folle, ça va trop vite, on y comprend rien ! J'ai subrepticement pensé à un Torpy découvrant la chose... Non, c'est un gros truc de dégénéré.
Déjà, au début, impossible de comprendre qui est qui, on est balancé dans un combat avec 10 protagonistes sans aucune présentation, non mais qui est qui là-dedans !! Il y a des effets spéciaux en images de synthèse toutes dégoulinantes qui parachèvent les décors maquettes et les marionnettes sublimes... Enfin sublimes pour les héros. Pour les méchants, on a droit à un banc de squelettes décrépis en robes noires, genre Nazguls, avec des voix déformées au vocoder et des décors de montagnes et de repaires de la force obscure Gigeresque mélangés à de la belle maison de poupées dans la grande tradition du Wu Xia, avec cascade d'eau dégoulinante sur les toits, allons-y ! En plus, la version originale taïwanaise garde toute la tradition des marionnettes locales, c'est à dire que c'est la même personne qui double tous les personnages, le réalisateur si je ne m'abuse, ce qui donne à la belle Ru-Bing une voix de crécelle pas évidente à supporter qui ajoute au bordel.
Pas forcément simple à aborder donc, il faut aimer le Wu Xia un minimum à mon avis mais pas forcément en fait... Un peu chamboulé à la fin, ce récit fantastique ancestral typique du Wu Xia Pian Chu Yuanesque, fait de complots dissimulés, est bien déroulé, agréable et tout ce qu'il y a de plus chevaleresque. Un vieux méchant veut redevenir jeune grâce à une pierre sacrée enfermée aux enfers et embobine tout le monde dont deux guerriers ancestraux montés les uns contre les autres pour exhausser son souhait sans risque.
Et ça s'arrache les membres, et ça pisse le sang dans tous les coins en plus, raaaaaaah !
Dés la séance terminée, je me suis remis la première scène, j'ai alors compris qui était qui et c'est là que j'ai hésité à pousser au 9... Ce sera un plaisir à revoir. C'est trop un truc de malades !
Les chorégraphies sont complètement folles mais indéniablement moins claires et parfaites que dans un Tsui Hark. Normal, c'est taïwanais. Mais tout le génie du speed made in Taïwan est là. Une photo typique du genre, on s'y croirait, des plans à foison, des combats monstrueux dont un sur un pont suspendu au dessus des Enfers et...... RAAAAAAAAAAAAAAH !