Il sentait bon le sable chaud, mon légionnaire
Légionnaire est une occasion manquée. De toute la filmographie de Jean-Claude Van Damme, ce film est loin d'être le plus accablant. Le personnage de JCVD est certes le héros, mais conserve une dimension humaine tout à fait appréciable.
Pas de front-kick dans la tête des méchants, pas de postures triomphantes, et encore moins de réflexions métaphysiques troublantes. Finalement, l'acteur plonge presque dans un rôle d'anonyme en incarnant un boxeur pourchassé par le milieu de la nuit.
Ceci étant dit, l'histoire n'est pour autant pas d'une complexité affolante. Avec ses démêlés, il trouve une issue en s'engageant pour la légion étrangère. Mais cette échappatoire sera de courte durée, puisque des hommes de main retrouveront - on ne sait comment - le héros à l'étranger. On a connu plus consistant, comme scénario.
Et les personnages ont cette fâcheuse tendance de flirter avec les poncifs et la caricature. Le sergent-chef abruti, les amis aux passés tellement évidents, les hommes de main bas-de-plafond...
Légionnaire souffle le chaud et le froid. Au regard des autres films de JCVD, il n'a pas à rougir de honte. Sinon, il pêche sur les bords. Un coup d'épée dans l'eau. Dommage !