Fais-moi mal ! Lemmy Lemmy Lemmy !
Lemmy mon grand beau, mon grand brun, mon grand beau brun, mon barbu préféré, mon idole, mon chevalier au chapeau, mon avant mon après, mon rêve d’une nuit, mon rêve de toutes les nuits, ma poupée Barbie à moi ! J’ai découvert ton groupe au lycée comme on se prend une claque derrière la nuque (genre celle du prof de Français…), ça fait mal mais ça réveille. Depuis, vous n’avez pas arrêté de me faire perdre des points d’audition à chaque album, à chaque concert, faut bien tenir votre rang de groupe au monde qui joue le plus fort. Je t’aime Lemmy, malgré ta gueule qui fait peur aux bonnes bourgeoises, malgré ces deux énormes bubons sur ta joue droite lancés comme un défi à ceux qui pensent que t’as pas le droit d’être affreux, juste par respect des conventions. J’aime ta voix pleines d’épines, cette râpe à fromage que t’y passes dès que tu commences à chanter, ton chapeau de cowboy, tes larges épaulettes, tes jeans moule-burnes (pour ne pas dire moule-bite…), j’aime le rock et le rock c’est toi, comprends-tu Lemmy ? Comprends-tu que je t’aime ? Entends-tu mon cri (haaaaaa !!!!) dans la nuit noire et glacée, mon grand cri d’amour plein de désespoir, tel un loup hurlant à la lune alors qu'il brûle de désir pour sa louve dédaigneuse houuuuuuuuuuu ?!
Pourquoi cet hommage par un documentaire ? Pourquoi un réal’ s’est intéressé à un cas clinique comme le tien ? Le réal’ ? Parce-que tu le vaux bien, grand fou ! Quel bonheur de te suivre pendant deux heures, d’écouter tes potes confirmer ce qu’on pensait, que si t’as pas vendu ton âme au diable (contrairement à d’autres qui ont accepté de se faire décorer par la reine, toi t’aurais accepté juste pour pouvoir lui soulever la jupe, te marrer un bon coup quoi…), tu l’as bien vendue au rock. Quel pied de rentrer chez toi, petit appart’ encombrer d’un tas de merdes pas possibles, collections d’objets des deux guerres mondiales, mais quel bordel Lemmy, t’as jamais appris à ranger ta chambre ?! Quel bonheur de voir ton fils gratter sur scène à tes côtés ! Quel pied magistral que de te voir on stage avec tes potes de Metallica, merci de ne pas avoir coupé le morceau, mon plus grand pied du docu ! Le rock c’est toi car tu le vis ce rock, chaque jour dans chaque geste, chaque parole, toujours en rébellion, envoyant se faire foutre ceux qui « pensent comme il faut ». Tu leur rappelles trop que leur vie est comme la tienne : sex, drugs & rock’n’roll, mais eux en ont honte, toi t’en es fier.
T’as raison Lemmy, laissons-nous aller à nos addictions du moment qu’elles ne font pas de mal, mais si elles heurtent la morale, alors là allons-y à fond ! Ce documentaire est une bénédiction, un pur moment de rock où tous les plus grands défilent, comme j’ai aimé te voir chez le disquaire chercher en vain l’intégrale des Beatles en mono et découvrir que la proprio te vend au nom du rock’n’roll celui qu’elle s’était gardé de côté. T’es pas un fou sanguinaire qui mange les enfants, ça tout le monde ne le savait pas, y a même des cons qui pensent que t’es un nazi, ils avaient pas vu que dans ton salon t’as aussi des drapeaux britanniques, t’es juste un grand connaisseur des deux Guerres Mondiales, presque une encyclopédie avec une barbe. Je t’aime Lemmy, ta musique est salutaire, elle brûle d’énergie et sans énergie ont serait tous comme des couillons à bouffer les pissenlits par la racine. T’es surement pas immortel (ça serait quand même vachement bien), mais avec ce que tu sembles prendre encore aujourd’hui, t’as quand même une sacré résistance.
Mais n’oublie pas Lemmy (je t’aime c’est vrai, mais pas que…), on emmerde tous les ignares, les vieux fachos, les bien-pensants et les pacifistes de pacotilles qui pensent que t’es qu’une brute épaisse et que ta musiquede dégénérés c’est juste du bruit, ils sont déjà morts ceux-là, un pied (voir les deux) dans la tombe, en train d’agoniser parce-que plus rien ne les fait rêver. Moi tu me ramènes à la vie, tu me remets debout quand mon boss m’a filé un putain de coup de blues ou quand je reçois ma fiche de paie, tu me rappelles que c’est lui le connard et que c’est pas à moi de me comporter comme si j’en étais un. Tu me rappelles surtout de ne jamais cesser de retourner au combat ! Tant que tu chanteras, je t’écouterai, tant que tu seras debout j’irai te voir sur scène et tant que les crétins détesteront ta musique pour des idées toutes faites, on évitera (tant mieux !)de les croiser dans tes concerts. Mais promets-moi, promets-moi que si un jour, Motörhead devenait à la mode, tu feras toi-même le videur à l’entrée de tes concerts et que tu pèteras la gueule à tout ceux qui sont là parce-qu’ils veulent se faire un frisson pas cher, avoir un truc à raconter à leur prochain dîner d’affaires ! Promets Lemmy ! Bon sinon, je t’aime Lemmy, ne l’oublie pas…
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