Adaptation du dessin animé de Walt Disney, Les 101 Dalmatiens permet à Glenn Close de s'éclater dans le rôle de Cruella d'Enfer, quitte parfois à en faire des tonnes. Le film semble parfaitement fonctionner pour un public d'enfants mais risque de laisser sur le côté pas mal d'adultes un petit peu tatillons.
Et j'en fais partie. Alors oui, le film fonctionne parfois bien, surtout dans sa première demi-heure qui va à l'essentiel sans tomber dans la surenchère. Jeff Daniels et Joely Richardson sont crédibles dans leurs rôles respectifs. Et puis même les Dalmatiens sont assez chouettes et bien éduqués. Je reste assez admiratif de la patience des éleveurs pour en arriver à ce genre de prouesses.
Mais tout dérape à partir du moment où les chiots sont enlevés. Bon on est déjà à la moitié du film ce qui laisse la première partie assez agréable. Glenn Close en fait des caisses et son rôle m'a bizarrement rappelé celui de Meryl Streep, un peu plus tard, dans Le Diable s'habille en Prada et qui prouve dans ce dernier cas qu'on n'a pas besoin d'être extravagante à l'outrance pour être une vraie diablesse.
Les effets spéciaux sont complètement datés et les chiots ne sont absolument plus crédibles. Certains passages du film font d'ailleurs penser à un jeu vidéo complètement daté.
Et enfin, le scénario sombre dans une facilité où les événements se produisent parce qu'ils doivent se produire. Le meilleur exemple est les deux voleurs de chien (qui rappellent les méchants dans Maman j'ai raté l'avion par leur bêtise d'ailleurs). Il leur arrive des péripéties mais on dirait qu'ils le font exprès. Quand le type se prend un poteau, c'est incompréhensible car on dirait qu'il fonce volontairement dedans, etc. Bref, il y a un manque total de crédibilité par rapport aux péripéties que connaissent ces deux bonhommes.
L'ensemble reste regardable et la fille de ma compagne a, elle, adoré. J'imagine donc que le contrat est rempli même si les adultes, vraiment, risquent de se retrouver à un moment sur le carreau.