"Les 11 commandements" est un film... Attends, je t'arrête tout de suite là.
Le cinéma est un art. C’en est même le septième. Et comme toute pratique artistique, il est régit par des règles : Un film doit avoir un scénario, une mise en scène qui doit mettre l’intrigue en valeur et des acteurs qui doivent permettre aux spectateurs de franchir la frontière entre la fiction et le réel. 3 éléments que le film « les 11 commandements » ne possèdent pas.
Parmi tous les codes qui régissent le cinéma, le réalisateur François Desagnat oublia de se conformer à un des commandements les plus fondamentaux : Film avec Mickael Youn, tu ne feras point. Non content de souiller l’industrie musicale, le trublion s’attaque au cinéma avec une envie féroce de le dépecer et de lui faire enlever toute substance.
Voulant alors se mesurer au monument de subtilité qu’est le groupe américain Jackass aux Etats-Unis, Mickael Youn et toute sa clique décidèrent d’entreprendre un « remake » franchouillard des bêtises made in USA. Post-it à la main, l’animateur-acteur-chanteur-fossoyeur écrivit le script en compagnie de deux acolytes et prit alors le soin de ne surtout rien raconter. Oui car les 11 commandements ne racontent rien. Le long-métrage est un défilé de défis plus stupides les uns que les autres. A moins que le film soit plus profond qu’en apparence et tente de répondre à des questions existentielles comme « Faut-il faire du roller après avoir pris des somnifères ? » ou encore « Faut-il transformer une maison en piscine ? »
Clin d’œil évident aux 10 commandements, le film possède un point commun avec ce mythe biblique : A l’instar de Moïse, il coupe quelque chose en deux. Pour Moise, c’était la mer. Pour les 11 commandements, c’est le cerveau du spectateur.