Un petit doigt pour un grand film

A Londres, Richard Hannay (Robert Donat) rencontre à un spectacle une jeune femme Annabella Smith (Lucie Mannheim) qui prétend être poursuivie . Il accepte de la cacher chez lui mais le lendemain il la retrouve assassinée. De crainte d'être accusé du meurtre, il cherche des indices et se retrouve mêlé à une affaire d'espionnage...
Suite au succès de la première version de "L'homme qui en savait trop", Hitchcock enchaine avec "Les 39 marches".
Il trouve définitivement son style puisque l'on retrouve tout ce qui fera le succès du maitre du suspens: le fameux McGuffin qui est bien intrigant, le thème du faux coupable, la femme blonde en la personne de Madeleine Caroll (excellente au point qu'elle tournera à nouveau pour le cinéaste) et de l'humour .
Oui parce que le maitre mêle déjà suspens et humour et on songe même parfois à certains de ses futurs films comme "La mort aux trousses" qui est également un film d'espionnage comme celui-ci.
Hitchcock y montre déjà un solide sens du rythme et quelques scènes marquantes dont une dans un train (un lieu que Hitchcock aime puisque plusieurs de ses longs métrages contiennent au moins une scène marquante dans un train: L'ombre d'un doute, Une femme disparait, L'inconnu du Nord Express, La mort aux trousses...).
Les acteurs sont excellents avec une belle alchimie entre Robert Donat (impeccable) et Madeleine Caroll.
"Les 39 marches" sera un des plus gros succès d' Hitchcock en Angleterre. Et c'est ce film qui va lui valoir de se faire remarquer aux U.S.A . Il fait parti des nombreux classiques d' Hitchcock.