Peckinpah Hardcore
Le film va diviser... Encore plus que d'habitude pour du Tarantino, mais sur le plan moral essentiellement, là où les précédents Tarantino décevaient également sur la forme, avec des films...
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le 25 déc. 2015
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Bien des réalisateurs ont des tendances mégalomaniaques. J’ai toutefois rarement vu quelqu’un atteindre le niveau de Tarantino dans son film. Le bonhomme est tellement persuadé d’être un génie qu’il nous pond un film de près de trois heures (je n’ai pas eu la mauvaise idée de regarder la version longue) d’une fadeur et d’un manque de rythme criants.
« Regardez mes beaux plans inutiles de trois minutes de chevaux courant au ralenti dans la neige bande d’ignares ! Je suis Quentin le génie du cinéma ! » semble nous indiquer le réalisateur. « Tout ce que je filme devient de l’or, je suis le Midas de l’industrie cinématographique ».
En réalité, nous sommes dans une époque terrible où Quentin passe pour un grand maître alors que c’est un type qui a fait trois premiers films de qualité (mais pas non plus des chefs d’œuvres) et qui après se révèle être un adolescent attardé d’une prétention inouïe.
Revenons au film. Samuel L. Jackson et Walton Goggins sont insupportables de cabotinage tout au long du film avec leur faux accent moisi. Jennifer Jason Leigh aussi d’ailleurs. Même Tim Roth m’a gonflé dans ce film c’est dire. Aucun acteur ne semble crédible mis à part ce bon Kurt même si Quentin lui en fait faire un peu trop dans la violence.
La violence. C’est un gros problème chez Tarantino. L’ultra violence gratuite et le gore nous démontrent encore une fois que Tarantino est un adolescent attardé. Il doit pourtant connaître Peckinpah le garçon et devrait savoir comment montrer la violence dans un western d’une manière superbe. Mais non, il nous la fait à la film de zombie de série Z . Bref, une catastrophe.
Pour finir, parlons un peu du traitement complètement ras des pâquerettes de la guerre de Sécession. Non M.Tarantino la guerre de Sécession ne se résume pas à un pour ou contre l’esclavage. Et il faut vraiment arrêter les débats anachroniques sur la place des noirs au sein des Etats-Unis en 1870 comme si on était en 1960 ou même en 2010. Un film comme Devine qui vient dîner ? est bien plus efficace, crédible et utile à l'époque où il est sorti.
Il semble urgent que je me trouve un John Ford des familles pour me nettoyer les yeux de cette horreur.
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Créée
le 15 févr. 2017
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