Les Acacias par batman1985
Caméra d'Or au festival de Cannes, le prix lui avait été décerné par un jury présidé par le fameux Bong Joon-ho.
L'oeuvre évite tous les artifices et se montre très épuré. La caméra est très souvent fixe, ne comptant que sur les bruits d'ambiance pour la bande-son. Pas de musique le long du film.
Le plan d'ouverture sur la forêt d'acacias est très joli. Giorgello prend le pari d'un film très silencieux et où pourtant deux personnages vont devoir s'ouvrir aux autres.
Cela va se passer essentiellement à travers de simples gestes, de petites attentions qui n'existait pas chez notre conducteur de camion, pas forcément heureux d'accueillir cette femme et son bébé.
Pourtant, en s'ouvrant et avec très peu de dialogues (il doit y en avoir une trentaine sur tout le film), on constate un homme déchiré par son passé et son absence de familles. Le cinéaste joue essentiellement sur des symboles ou des images. Tout passe par les images.
On reste néanmoins sur notre faim à la fin du film car on a l'impression qu'on aurait pu en découvrir plus. Le chauffeur parle d'un beau voyage et pourtant, on reste cloisonné dans cette cabine alors qu'il parle du paysage que le spectateur ne verra pratiquement pas. Par contre, on peut facilement s'imaginer la solitude de cet homme dans sa cabine. Et d'un homme totalement silencieux et renfermé, il osera s'ouvrir vers la jeune femme et surtout le bébé, charmant comme jamais. Les acteurs sont sympathiques.