Ceux qui s’attendent à voir un film biblique retraçant l’histoire de Salomé et de Saint Jean-Baptiste seront sans doute étonnés de se retrouver dès le début de l’histoire à la fin de la Guerre de Sécession, surtout s’ils ont lu en tête de générique le nom d’Yvonne de Carlo, interprète de Sephora, la femme de Moïse dans Les dix commandements ( de Cecil B. De Mille).


La scène d’introduction présente un journaliste, Jim Steed, venu couvrir la retraite du Général Lee. Il rencontre ce faisant un comte allemand Bohlen – je n’ai pas bien compris ce qu’il faisait là, mais bon, vous n’avez encore rien vu- et un jeune soldat confédéré Cleve, qui vit difficilement la fin du conflit et déclare que d’une façon ou l’autre, il continuera la lutte.
Le film se classerait donc dans la catégorie western…mais en fait pas totalement.


Sous nos yeux étonnés, le décor change quelques minutes plus tard pour nous propulser à Vienne où l’on retrouve notre journaliste, venu cette fois-ci s’intéresser à Bismarck et à la rivalité Prusse-Autriche. Il rencontre ainsi, lors d’une soirée théâtrale, la belle Anna Maria qui danse Le beau Danube bleu et la convainc d’espionner Bohlen – vous vous rappelez, le Comte du début de l’histoire - pour connaître les intentions de Bismarck envers l’Autriche.
L’histoire d’espionnage qui s’amorce alors éveille notre intérêt grâce à l’originalité de ce nouveau sujet qui, hélas, n’ira guère loin.
En effet, quelques péripéties plus tard, notre journaliste repart en Amérique, accompagné cette fois d’Anna Maria dont il est tombé amoureux et du compositeur de celle-ci, nous plongeant alors en plein western.


Et Salomé, me direz-vous quel rapport ?
J’y arrive.


Le film est inspiré d’une nouvelle de Michael J. Phillips narrant une légende concernant une ville Drinkmen’s wells dont le nom aurait été changé en Salome where she danced (un peu compliqué comme nom, quand même) suite à l’exploit d’une danseuse qui aurait retenu l’attention d’un groupe de bandits, en interprétant une danse de Salomé tandis que les habitants de la ville s’armaient….Vous suivez toujours ?


Nous retrouvons donc notre trio d’amis qui s’est arrêté dans une petite ville pour mettre sur pied un spectacle intitulé Salomé, où sous les yeux des cow-boys médusés, la belle Yvonne de Carlo interprète une belle et sensuelle danse orientale, interrompue soudain par un groupe de bandits commandés par Cleve – vous vous rappelez, le jeune soldat du début.
Notre héroïne tombe amoureuse du jeune ex-soldat qui l’enlève … Nous avons à peine dépassé une demi-heure du film, je vous laisse découvrir le reste.


Duel à l’épée, poursuite à cheval, enlèvement, attaque d’un bateau puis d’une diligence se mêlent joyeusement. De nouveaux personnages originaux font leur apparition : Un docteur chinois – qui fait un peu penser à Fu Manchu mais en gentil -, un Colonel russe…puis voici à nouveau notre Comte autrichien.
Les péripéties se multiplient, on ne sait plus où donner de la tête.


L’ensemble vaut surtout par la présence d’Yvonne de Carlo dont la beauté illumine le film.
Au fil de l’histoire, on prendra plaisir à la regarder danser et chanter, abordant tous les styles : opérette de Strauss, danse de Salomé , danse chinoise…elle régalera même les bandits de la chanson O Tannenbaum- Mon beau sapin (hors de tout contexte de Noël).


Réalisé par Charles Lamont, surtout connu pour la série des films Les deux nigauds, mettant en scène Abbott et Costello (hé oui), le film bénéficie d’un très beau technicolor, de costumes et décors soigneusement conçus et d’une belle figuration….Il manque juste un scénario un peu mieux construit que cette suite d’aventures totalement abracadabrantes.

m-claudine1
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le 13 août 2018

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m-claudine1

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