Les Anarchistes par Quintin Leneveu

3 ans après "Alyah", Elie Wajeman livre un second film et s'attaque au film d'époque sur fond de politique. Un jeune policier doit s'infiltrer dans un groupe d'anarchistes à la fin du 19 ème siècle. On fini par être habitué, lorsque l'on parle de politique dans un film d'auteur en France, on se contente de filmer des intellectuels digressant sur la révolution et fini par passer à l'action dans le dernier quart d'heure du film. Ce film n'échappe pas à la règle et on observe le groupe, certes attachant, passer 90 minutes à discuter en fumant des cigarettes et en pensant la révolution qu'il ne feront jamais. De fait, on s'ennui assez devant ce film qui use de ressort dramatique prévisible (donc peu intéressant) pour parvenir à ses fins. Mais tout n'est pas noir, tout est bleu. En effet, la photographie, très réussi, joue des teinte de bleu pour offrir une image léché et très agréable. D'autant qu'a cela s'adjoint une réalisation des plus honorable prouvant, qu'a défaut de savoir raconter son histoire, Wajeman sait la filmer.
Côté casting, pas grand chose à redire. L'ensemble du cast assure plutôt bien sa partie et on ne dénote ni jeu ridicule ni performance remarquable. Le jeu global se situe dans une moyenne convenable.
Au final, "Les Anarchistes" est un film très décevant du point de vue de l'écriture mais qui sauve les meubles grâce à son casting et à sa photographie (et réalisation), l'empêchant de sombrer.