Malgré son argent, Victor Pivert est un français moyen, ... très moyen. Il est raciste, pas vraiment méchant, plutôt stupide et égoïste, mais malin.
A la suite de circonstances improbables, il va débarquer comme un ouragan, en compagnie d'un révolutionnaire arabe, tous deux déguisés en rabbins au milieu de la communauté ashkenaze, heureuse et exclusive de la rue des rosiers. Avec l'arrivée de ce rabbin qui distribue les bénédictions avec force signes de croix, leur vie jusque là consacrée à vérifier que la main du créateur est bien toujours sur eux, va subir un coup d'accélérateur.
En fait, il n'y a pas vraiment de scénario, juste un pitch et quelques répliques qui permettront au réalisateur de s'adapter à son acteur. Car c'est bien là le principe de ce film, laisser le plus de libertés possibles à Louis de Funès qui saisit toutes les situations pour rebondir dans des directions pas forcément prévues, autour de quelques passages imposés, comme la chorégraphie et certaines répliques.
C'est donc un film qui repose entièrement sur la prestation survoltée de Louis de Funès.
Pour le reste, on essaie de nous rappeler par le jeu peu subtil des prénoms que les communautés juives et arabes ont des origines communes. C'est supposé réconcilier tout le monde?
Nous avons donc un film bon pour des gens bons, contre le racisme et l'anti communautarisme. D'ailleurs à la fin du film, Victor Pivert ne sera plus raciste, une petite graine de culpabilité qui servira un jour ou l'autre a été implantée dans son cerveau. Il mariera même sa fille hors de sa religion:
_ Avec le fils plein d'avenir d'un commerçant juif? Non! Elle n'est pas assez gentille la petite Miou-miou?
_Avec le nouveau président d'une république arabe. (Ce n'est peut-être pas très prudent, un printemps arabe est si vite arrivé).
Alors suivez donc les conseils de Gérard Oury: aimez-vous les uns les autres. Et que ça saute!
Et quand vous en aurez assez de vous aimer, vous pourrez regarder "Mars attacks!" de Tim Burton.