Attention, d'Alger !
Pourquoi Sofia Djama a t-elle placé l'action de son premier film, Les bienheureux, en 2008 ? Parce que c'est pile 20 ans après la révolution de 1988 en Algérie, lui permettant de tracer des lignes...
le 8 nov. 2017
4 j'aime
Quelque part à la confluence de Je danserai si je veux (Maysaloun Hamoud) et de L’Avenir (Mia Hansen-Løve), Les bienheureux est un délice d’érudition et de grâce sur la crise de la cinquantaine d’un ménage algérien. Sa réalisatrice Sofia Djama donne en effet une place prépondérante à la vie intellectuelle de ses personnages. Dans des dialogues de la plus belle facture, ceux-ci évoquent leurs lectures, débattent de leurs idées politiques et métaphysiques ou claironnent du Léo Ferré. Pour autant, Sofia Djama ne commet pas la maladresse d’en faire de purs esprits, les saisissant dans les situations les plus concrètes de leur quotidien, lorsqu’ils font la vaisselle, renversent leur café ou parlent à leur animal domestique... Tout cela concourt à faire des Bienheureux un savant mélange de réalisme du fond et de stylisation de la forme. On apprécie ainsi que les acteurs incarnant la jeune génération n’aient pas dix ans de plus que leurs personnages et ne portent pas des vêtements anormalement soignés, car leur naturel confère au film l’irremplaçable chaleur de l’authenticité. Un véritable coup de cœur !
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 6 août 2019
Critique lue 118 fois
D'autres avis sur Les Bienheureux
Pourquoi Sofia Djama a t-elle placé l'action de son premier film, Les bienheureux, en 2008 ? Parce que c'est pile 20 ans après la révolution de 1988 en Algérie, lui permettant de tracer des lignes...
le 8 nov. 2017
4 j'aime
Cinq ans après avoir réalisé son premier court-métrage, Sofia Djama passe au format long avec Les Bienheureux. Sélectionné dans la catégorie Cinéma du Monde de la 18eme édition de l’Arras Film...
Par
le 6 mars 2018
3 j'aime
Cicatrice : 1) Tissu fibreux remplaçant à titre définitif ou très prolongé un tissu normal après une lésion. 2) Trace matérielle laissée par une guerre, une catastrophe, etc. ; trace physique ou...
Par
le 9 nov. 2017
2 j'aime
Du même critique
Un homme (Géza Morcsányi) et une femme (Alexandra Borbély), handicapés chacun à leur façon, aussi farouches que des animaux sauvages, se croisent tous les jours sans arriver à créer de lien...
Par
le 24 avr. 2020
5 j'aime
1
A voix haute ne se raconte pas. Il se vit. Si le documentaire est à ce point une expérience viscérale, c’est qu’avant de terminer en point d’orgue sur les médusantes performances des candidats lors...
Par
le 23 mai 2020
3 j'aime
2
Après avoir rassemblé les deux premiers court-métrages des aventures de Wallace & Gromit dans Les inventuriers, le distributeur Folimage nous propose cette fois-ci de (re)découvrir le troisième...
Par
le 24 avr. 2020
3 j'aime