L’échec cuisant des Blagues de Toto ne tient même pas à sa mise en scène, tout à fait correcte et rehaussée par un générique d’ouverture qui n’est pas sans rappeler l’inventivité formelle de The Pink Panther ou, plus récemment, de Gaston Lagaffe ; non il réside dans son canevas qui a la mauvaise idée de vouloir adapter au cinéma, pendant une heure et demie, les fameuses blagues à Toto, par un jeu de transpositions grossières et maladroites. Car le dispositif à l’origine même du projet ne fonctionne à aucun moment et se substitue à un scénario véritable : les sketchs se suivent et se ressemblent sans s’influencer les uns les autres, leur durée s’avère trop brève pour espérer construire un comique dans la durée, les personnages sont aussi caricaturaux et artificiels que les situations qu’ils peinent à incarner. Nous ne rions jamais, affligés devant un tel ratage qui témoigne une fois encore de la stérilité de ce genre de démarche artistique bien à la française.

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le 5 déc. 2020

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