Les briseurs de barrages (1954)
Il s'agit d'un film de guerre en noir et blanc se déroulant en 1942. Alors que les bombes britanniques ont pulvérisé certaines villes allemandes, Dresde notamment, le film préfère aborder un sujet moins délicat. Le scénario est inspiré d'une histoire vraie. Le professeur Wallis met au point une bombe permettant de détruire les barrages alimentant les industries de la Ruhr. La première partie du film présente les travaux du professeur qui effectue de nombreux essais avant de parvenir à mettre au point la bombe Upkeep qui ricoche sur l'eau. Il lui faut aussi convaincre les militaires du bien fondé de son idée. Les pilotes s’entraînent à faire du rase-motte car il est indispensable de voler à très basse altitude pour larguer cette bombe. Il y a un aspect assez intéressant. Les personnages sont stéréotypes, enfermés dans leur fonction de chercheur ou de soldats. L'intrigue est linéaire, ne se dispersant pas une seule seconde. La seconde parie du film est consacrée au raid aérien, une belle occasion de voir l'Avro Lancaster en action, un bombardier quadrimoteur très utilisé par les britanniques durant la seconde guerre mondiale. La aussi l'intrigue reste simple : la destruction des barrages, un point c'est tout. Les difficultés rencontrées par les pilotes sont tout de même bien montrées notamment le vol à basse altitude et la défense anti aérienne. Le raid aura permis la destruction de deux barrages avec un coût humain assez élevé. Du côté britannique huit avions et leur équipage ont été abattus, cela est bien évoqué dans le film mais les pertes sur le sol allemand très lourdes ne sont pas mentionnées. De plus ce type de raid n'a pas été reconduit, l'impact sur l'industrie nazie n'étant pas décisif. Sans être catastrophiques, les effets spéciaux ne sont pas particulièrement réussis. L'aspect sentimental ou psychologique des personnages est quasiment absent du film qui se conclut en affirmant que les aviateurs décédés auraient accepté la mission même si ils en avaient connu l'issue fatale.