Pendant qu'un gros chef d'entreprise sadique et ses potes banquiers ripaillent en violentant des putes dans un train, sa femme (instit bénévole et desperate housewife frustrée) se fait enlever par un gang afin d'apprendre à lire à son leader.
Le chef d'entreprise et ses potes, remettent leurs pantalons et armés de fusils ultra-modernes vont ensuite, joyeusement, à la chasse (au safari, pardon) aux ravisseurs aux pétoires obsolètes.
La nouvelle série netflixo-amazonienne post-Covid sur le CAC 40 et les gilets jaunes ?
Le scénar d'un obscur poliziottesco ?
Le Comte Zarroff chez Délivrance ?
Non !
Un western début 70's vite oublié mais qui mérite d'être re(découvert).
Les autres critiques étant, comme bien svt, très pertinentes autant essayer de ne pas les paraphraser ;-)
La cassure amenée dans ce genre par Leone ou Peckinpah est actée (comme dans bcp de westerns du moment), les protagonistes seront sales, la violence omniprésente et les héros ambivalents.
D'entrée ça rigole pas.
Ca tue, ça saigne, ça viole...Games of Thrones n'a rien inventé. Les premières scènes plantent directement l'ambiance. Ca sent pas le happy-end.
Oliver Reed, le chef des méchants hors-la-loi, est exceptionnel comme bien souvent. Ses regards ou ses silences font sacrément flipper. Sa violence est rare mais sèche et il tient comme cela son troupeau d'acolytes. Peu à peu, il s'humanise et en meurt.
Gene Hackmann, tjs impec, surtout en Républicain implacable (voir les Clint) fait le taf. C'est un super méchant de tjs bon aloi, surtout en costard.
Candice Berger fait aussi le taf dans le maelstrom ambiant et le tir aux lapins.
Ne plus trop spoiler mais ça tient la route jusqu'au bout. Certains personnages secondaires auraient mérité un poil de plus de profondeur, mais ça tourne. C'est violent sans être putassier ou racoleur.
Bien sur, filmé par les 2 monstres nommés ci-avant ce film serait sans doute devenu culte mais même sans, il a le mérite d'exister et d'être à redécouvrir une soirée pas trop plombée par la grisaille sociétalo-sanitaire ambiante.
Un remake dans une autre époque doit être bien possible, une fois trouvé le (bon) trio et le bon réa. Imaginons un Tsui Hark aux commandes ;-)
Bref, à voir pour les amateurs des westerns 70's et autres films sociaux du même temps, car ce film est avant tout un grand (petit) film sur les rapports de classes et l'immunité des favorisés, surtout les médiocres.