Adapté d’une série de bandes dessinées, Les chevaliers du ciel est un peu le Top Gun version française, dans lequel deux pilotes chevronnés de l’armée de l’air s’engagent à une mission de mercenaires, suite à une opération aérienne qui a mal tourné. Il s’agit d’un long-métrage qui aurait pu être alléchant et rivaliser le cinéma américain mais hélas, la production souffre d’un grave défaut qui n’est pas acceptable pour les cinéphiles, en particulier pour le public français, son scénario. On nous dévoile convenablement ce qu’est un pilote français, son mode de vie dans une base militaire et les lois qu’ils doivent respecter pour effectuer correctement une mission.
C’est comme si on visionnait un documentaire centré sur l’armée de l’air, où on a l’honneur de visiter certains établissements ou bases militaires et d’admirer des magnifiques et spectaculaires scènes aériennes, des vols tournés d’une manière réelle, sans effets spéciaux. Malheureusement, la bonté du film s’arrête à là. Comme je l’ai dit, son scénario est un lourd inconvénient qui ne passe très bien. Les personnages sont stéréotypés, les acteurs se comportent comme leurs semblables américains, certaines répliques sont américanisés, l’histoire n’a absolument rien d’original et on nous emmerde avec une rivalité et un amour totalement inutiles et absurdes entre les deux principaux pilotes français et deux pilotes féminins.
À croire qu’on a tenté de réaliser ce film comme si c’était une production américaine, à croire même que du personnel américain faisait partie de l’équipe de production. Cela rend l’ensemble pas très crédible, même si le film reste un simple divertissement, bien réalisé dans sa mise en scène et bien animé par des compositions musicales accentuant la férocité des vols aériens. Benoît Magimel et Clovis Cornillac avaient des gueules parfaits pour camper des pilotes aguerris mais ils ont été mal dirigés par un réalisateur qui ne savait sans doute pas gérer ses personnages. Malgré ces défauts, je me suis pas trop ennuyé lors du visionnage mais il faut reconnaître qu'on s'attendait à mieux. 6/10
Attends ! Il me fait un doigt d'honneur cet enfoiré !