S'il est une oeuvre à vous faire regretter le temps des autodafés...

J'en ai vu dans ma vie des films peu recommandables parce que très violents. J'en ai vu des films hitlériens et contre-hitlériens (ce qui, dans l'idéologie actuelle, semble être le summum du mal). Mais là... Pauvre Ingrid Bergman (magnifique dans son rôle)...

En deux trois mots, l'histoire raconte l'arrivée du Père O'Malley dans une école catholique. Il décide de reprendre l'école en main alors qu'il n'est pas d'accord avec les méthodes d'enseignement d'une soeur (la très chère Ingrid), méthodes qui permettent de sortir certains élèves de l'ornière et de reprendre confiance en eux. Alors déjà à ce niveau, on a une bonne dose de bondieuseries écoeurantes, animées par des chansons appropriées (c'est pas sister act, même si certaines scènes peuvent y ressembler). Parallèlement, le père O'Malley cherche à améliorer le quotidien de l'école, notamment à changer de bâtiments... mais les bâtiments autour de l'école appartiennent tous à un riche entrepreneur... qui, sur le déclin, cède aux avances du père et décide d'être bon et généreux jusqu'à ambitionner d'avoir un coeur pur (d'autant plus que son don charitable est déductible des impôts).

Un film Paramount de 1945. Même les nazis n'avaient pas osé faire si frontal. Aussi frontal qu'un film de Chuck Norris en soutane.