Si certains passages du film sont d'un goût extrêmement douteux ou d'une révoltante vulgarité, d'autres sont, reconnaissons-le, assez émouvants. N'empêche ! On peut, dans l'ensemble, douter que Les Crevettes pailletées améliore, même un tant soit peu, l'image des "homos" aux yeux du citoyen lambda de la France (ou de l'Europe) d'aujourd'hui et qu'il facilite leur acceptation par le monde hétéronormé, leur intégration dans la société.
À cela, s'ajoute un casting d'une rare médiocrité... Voulue, vont dire les réalisateurs, soit ! Mais encore une fois, il n'empêche : physiquement, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre ; quant au soi-disant transgenre, il est si maladroitement filmé qu'on voit clairement qu'il a un pénis entre les jambes. How sexy !
Par contre, le film ne manque pas de rythme. Il a une plutôt bonne progression dramatique. Une assez bonne bande son. Et un montage très correct, voire habile.
J'ai donc vraiment hésité entre "5" et "6", optant finalement pour la note la plus basse, parce que, bien que se voulant comédie transgressive, le film est quand même grossièrement caricatural, que les clichés sur les pédés y abondent et qu'il n'hésite pas à, mine de rien, dénoncer ceux qui, selon lui, n'assument pas (vous le saviez, vous, que Ryan Gosling était homo ?).