Petit film sans grande prétention qui bénéficie pourtant d'un capital sympathie immédiat. La présence de deux grandes gueules du cinoche des années 80 y est pour beaucoup. Retrouver Christopher Walken dans un rôle de truand au sang froid qui lui va comme un gant, auquel est associé le magnétique Pacino, est un réel plaisir qui surfe certes sur ce sentiment de nostalgie évident, mais le fait sans exagération, pour nous délivrer un petit moment en retenue très appréciable.
Pourtant, Stand Up Guys ouvre les hostilités avec maladresse. J'ai même failli arrêter la séance devant les pitreries orchestrées par Pacino lors de ses premières apparitions. On craint alors la comédie parodique de bas étage, voir Carlito aller se faire dégonfler le bambou parce qu'il s'est enquillé une poignée de viagra, franchement, c'est assez moyen. Du coup, difficile de rentrer directement dans le film, on commence même à la rejeter, ce qui fut mon cas. Mais fort heureusement, le côté comédie potache laisse rapidement la place à des moments plus dans l'émotion, dès lors que la problématique de l'amitié prend le pas sur le reste. On se retrouve même devant une sorte de mix entre le road movie et le fim mafieux assez improbable, qui sonne pourtant juste et s'avère être bien rafraîchissant.
Si l'on ajoute à cela la présence d'un moulin aux sonorités hypnotiques, des persos secondaires qui font sourire (Hector Salamanca ), des seconds rôles féminins aux formes généreuses (attention, je ne veux pas survendre, ça reste sage ^^) et surtout une bande son qui file le smile, on en peut que se laisser porter par ce Stand Up Guys. Certainement pas un grand film, mais une jolie récréation, faite de retrouvailles dans l'émotion, les réflexes toujours présents d'hommes de violence, mais aussi, et surtout, de classe.