Ce court-métrage est une incarnation bouleversante du sentiment d'impuissance qui nous imprègne lorsque l'on prend conscience que nous nous sommes construit un château de cartes aux fondations instables, soumis à un vent de plus en plus menaçant. La réplique "nous vivons dans le passé" a un écho particulièrement fort : dans cette séquence de prise de conscience, la mélancolie atteint un sommet assommant.
Un court-métrage sobre sur l'effondrement, composé uniquement de photohraphies, d'effets sonores, de musique et d'une voix off. Une oeuvre complémentaire à la série Years & Years, moins didactique et explicative, plus condensée, plus marquante et puissante, dont la forme épurée s'accorde au sujet.
Ces neuf minutes résonnent. Nous vivons dans le passé mais le présent est bien là, derrière la surface, nous sommes de plus en plus nombreux à l'entrevoir. Et si nous l'acceptons, si nous ouvrons les yeux, nous construirons peut-être un futur moins noir que celui entrevu ici.