Un Chef D’œuvre Underground

J'ai vu ce film en Janvier 2016 en salles lors de sa sortie nationale ! Et j'ai été agréablement surpris !
Le film n'est pas à prendre au premier degré, il y a un second degré à la Tarantino,
à la Sergio Léone, où tout n'est pas à prendre au pied de la lettre. Comme la partie de Poker, formidable hommage à Sergio Léone justement pour un fan ! Où les cartes remplacent les armes. Jusqu'à oser faire un clin d'oeil aux citations dans les films avec des panneaux qu'on a à peine pas le temps de lire, on voit tout de suite que c'est fait exprès.

L'humour est au second degré. Mais il est clair que quelques imbéciles prendrons ça au premier degré comme quand on est gamin et qu'on regarde "Rambo" sans la dimension humaine qu'il y a derrière.
Où on voit juste un type dégommé d'autres mecs.
Quelques jolies zones d'ombre dans ce film également qui laisse place à l'imagination et qui donne envie de revoir le film pour mieux comprendre !
Comme les pouvoirs de la femme muette. Mais c'est le principe même du film fantastique.
Dans "Halloween", quand Michael Myers se relève après s'être pris tout un chargeur dans le bide,
c'est surnaturelle, ça reste inexpliqué. Le scénario est simple mais efficace.
Les acteurs sont tous très bons ! Ils vivent vraiment leur personnage.
Et ça change ! Quand on voit de grosses productions françaises dans lesquelles les acteurs
à l'Affiche sont vraiment moyens. Là ça fait plaisir de voir des acteurs à un bon niveau de jeu.
Même si le film est produit par une prod étrangère, la plupart des acteurs sont français.
La bande son est vraiment originale. "Sarabande" de Haendel et les autres musiques nous berce tout le long du film un peu comme dans "In the mood for love" de Wong Kar Waï.
Il y a une jolie romance dans le film entre l'homme et la femme, les deux héros (ou plutôt anti-héros) du film. Ce film fait de gros clins d’œil au film d'horreur et au western Spaghetti des années 70-80,
comme le simili ketchup à la fin lorsqu’un des protagonistes se fait dévorer par une des bestioles.
Ambiance un peu glauque tout le long du film qui nous maintient en haleine avec "La chose" enfermé dans la salle de bain dans l'appartement dans lequel les protagonistes sont retranchés pour échapper à la horde de bestioles à l’extérieur. Ambiance également à la "The Thing" de Carpenter.
Je suis devenu fan de ce film ! Il m'a surpris ! Aussi je lui met une note de 10/10.