Grosse déception
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La réflexion menée par Les Enfants des autres sur la maternité se distingue par l’intelligence avec laquelle elle ne se cantonne pas à l’ancrage familial immédiat de Rachel mais s’inscrit dans un microcosme religieux ainsi que dans un corps de métier ici raccordé à son essence : l’École. Car sous le vernis comique revendiqué, qui n’est pas toujours du meilleur effet tant le mélange des tons souffre de dissonances malheureuses, se voient à terme invalidées l’idée de bonheur par recomposition familiale et l’idée de bonheur par procuration.
Notre personnage principal représente constamment une transition, un soutien sans disposer de place à soi dans les foyers visités : confidente de la sœur et tante dévouée du nouveau-né, figure maternelle qui remplit une série de tâches quotidiennes sans disposer d’un statut qui assoie sa légitimé à être là. Il n’y a que dans son appartenance à des communautés, au sein desquels partage et transmission gratuits sont de rigueur, qu’elle peut s’épanouir : le cadre scolaire, en dépit de la distance qu’elle établit avec les cours – portable à la main – et avec les nombreuses réunions – portable caché sous la table –, donne une légitimité et une reconnaissance aux fonctions et aux qualités humaines de Rachel. L’épilogue, que nous ne révèlerons pas ici, offre au long métrage une puissance jusqu’alors esquissée qui nous emporte et nous ravit. L’enseignement comme maternité symbolique qui ne met pas l’enfant au monde mais le met dans le monde.
Et si l’œuvre pâtit d’une légèreté lourdingue, elle s’illumine quand apparaît Virginie Efira, parfaite une fois de plus.
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Créée
le 12 oct. 2022
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5 j'aime
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