Enfant du soleil, tu parcours la terre le ciel

Trois ans après le succès de Your Name, Makoto Shinkai revenait en 2019 avec une histoire racontant les turpitudes d'un ado tombant amoureux d'une fille qui semble investie de pouvoirs magiques. Celle-ci semble toutefois la cible d'une étrange malédiction et après des scènes de turpitudes entrecoupées de slice of life, ils décident de braver le destin et....

... Oui, c'est un peu la structure narrative de Your Name. Sauf qu'ici, les personnages semblent jongler avec la météo, Hina, l'héroïne étant capable de faire apparaître le soleil, ce qui est plutôt pratique dans un été où la pluie est tombée sans discontinuer.

Alors, il vaut quoi ce Makoto Shinkai cuvé 2019 ?

Hé bah, à titre personnel, je l'ai trouvé très sympa. Les japonais ont quand même une technique assez cool pour rendre les personnages de leurs romances attachants : ils les laissent vivre. Parce qu'ici, ce qui m'a le plus plu, c'est une fois de plus ces petits moments de vie entre Hodoka, Hina et Nagi où ils tentent de ramener le soleil , ou cette soirée dans un hôtel bien trop luxueux pour eux où ils s'éclatent comme des ados. Et puis ça rend quand même leur début de romance très mignonne.

Et pareil pour les personnages secondaires de Keisuke et Natsumi, deux adultes bordéliques qui décident "d'employer" Hodoka alors qu'il est en galère à Tokyo (et que même les yakuzas ne veulent pas l'employer.) Et ça rajoute un peu plus de chair à l'ensemble du film.

Le problème, c'est qu'à un moment, chez Shinkai, il faut boucler l'histoire

et ça m'a fait décrocher du film. Dommage.

Bon, c'est quand même ironique de se taper un film où l'été est en proie à des pluies torrentielles après l'été caniculaire qu'on s'est tapé. (De toute façon, à la fin, ça sera la même chose :

Est-ce que je le montrerais à des enfants ? : Des ados, oui.

Possibilité de remake/suite : Bah non.

Le détail qui me titille : Hodoka s'enfuit d'un commissariat... en courant. Juste, t'as 20 flics dans l'immeuble qui voient un ado courir vers la sortie et t'en a aucun qui réagit à part un garde à l'extérieur.

Suis-je le seul ? A avoir été checker ce que valait 3000 yens. Ca fait 20.5 euros. Oui, Keisuke payait Hodoka vingt balles par mois, tu m'étonne que l'autre se barre.