Comment ne pas penser à l'affaire George Zimmerman ? Un bon moyen pour juger de la capacité de réflexion de ce film bien-pensant. Je n'apprécie guère ce terme (bien-pensant) mais "les fantômes du passé", avec son titre tire-larme sur les pis du Capital, ne représentent pas un moyen de se faire une opinion sans dévier vers la caricature.
La réalité et la fiction est un je t'aime moi non plus. Certains impassibles diront que ce sont des personnages librement inspirées qui ne sont en rien la réalité, ni celle vécue ni celle ressentie. Certains, plus cartésiens, affirmeront que toute nourriture pour la morale humaine se trouve partout, d'autant qu'elle s'appuie sur l'expérience et la science.
Le résultat de ce film est qu'il n'est pas possible d'y trouver une quelconque vérité sinon que c'est très très mal cette histoire vraie, c'est caca, c'est pas jojo et que, Seigneur Dieu, heureusement, hein, qu'il existe une justice dans les tribunaux capitalistes.
Qu'on me pardonne cet accès cynique mais il est dû à l'anorexie morale de ce film grossier, et donc accès lié à une souffrance profonde, aliénante pour ainsi dire.