Les Gauloises Blondes c'est un peu l'adaptation infidèle, non officielle et version fin de banquet d'Asterix et Obelix. On retrouve dans le film de Jean Jabely quelques éléments assez caractéristiques de l'univers d'Uderzo et Goscinny comme le petit village gaulois isolé, l'envahisseur romain, le barde insupportable, bagarre générale des villageois ou le poissonnier grande gueule sauf que dans le cas présent la potion magique (qui règle souvent tous les problèmes) est remplacée par l'utilisation de la femme à poil. Que ce soit pour mettre l'armée romaine en débandade, gagner des élections, corrompre des religieux ou résoudre des conflits nos braves gaulois utilisent systématiquement les charmes et la nudité des femmes du village.
Les Gauloises Blondes célèbre donc la paillardise bien franchouillarde de la cuisse légère et de l'humour inversement proportionnel en lourdeur. Car niveau comédie le film de Jabely ne fait pas vraiment dans la dentelle entre calembours foireux, concours de pets, blagues de cul, comédiens en roue libre et caricatures d'un autre temps poil aux dents (pour être raccord avec le niveau du film). Le film ne comporte quasiment aucune trame narrative et enchaîne des scénettes comme autant de sketchs poussifs. On retrouve au casting du film quelques comédiens "prestigieux" mais visiblement un peu perdus dans la médiocrité ambiante comme l'excellent Pierre Tornade, Roger Carel (doubleur des versions animés d**'Asterix**) et Gerard Hernandez qui se perd dans ses accents dans le rôle du centurion Cunnilingus. Bien que datant de 1988 le film semble sortir des années 60 tant tout semble vieillot et suranné des costumes à la mise en scène en passant par la musique.
Les Gauloises Blondes reste une curiosité à (re)découvrir pour les amateurs érotomanes de nanars, mais attention regarder le film c'est un peu comme demander à tonton Jackie de nous raconter une histoire d'Asterix après quatre bouteilles de villageoises et deux Ricards.