La Belle Gente est le troisième film réalisé par l’italien Ivano de Matteo. Les vacances d’un couple de quinquas bobos qui s’annoncent paisibles et confortables sont chamboulées après que la femme décide de façon impulsive de “sauver” une jeune fille qui se prostitue en bord de route. Nadja est ukrainienne, n’a rien demandé et se retrouve arrachée de façon assez violente à sa situation, certes tout aussi violente.
Nadja est alors recueillie par ce couple qui lui promet une vie meilleure : carte de séjour, travail….
On pourrait s’attendre au début du film à un scénario lisse, c’était sans attendre l’arrivée du fils, Giorgio (Elio Germano).
Alors, les masques tombent quand Nadja commence tout juste à reprendre confiance et s’émanciper. Susanna, la femme du couple, se retrouve confrontée à ses contradictions. Le militantisme a ses limites. Une satire de l’engagement factice de certains bobos, qui “s’engagent” plus pour essayer de nourrir leur égo surdimensionné que par réelle préoccupation du monde qui les entoure. Un film puissant et triste qui fait réfléchir.