Les grands sentiments font les bons gueuletons par Ygor Parizel

Comédie française du méconnu Michel Berny qui s'oriente rapidement vers la satire sociale de cette société française des années 60/70. Via cette histoire de deux familles voisinent de pallier dans un immeuble de banlieue l'une fêtant un mariage et l'autre préparant un enterrement, l'auteur tente de faire un portrait de la société, de faire une critique de la modernité, des petites choses de la vie, des incivilités, de l'hypocrisie et des classes (car une des familles représente les français moyens, l'autre la petite bourgeoisie). Cela fait penser à du Jacques Tati mais sans jamais en avoir la vision, la justesse et finalement la drôlerie; on peut également évoquer le cinéma de Michel Audiard, déjà rien que par la titre du film, car le script se veut très écrit avec la recherche de formule et de réplique sauf que là aussi ça pêche car l'auteur est très loin d'avoir le talent de dialoguiste d'Audiard. Au final cette comédie s'appuie beaucoup sur les prestations des comédiens pour faire vivre l'ensemble, si Jean Carmet est à l'aise ce n'est pas le cas de Michel Bouquet, qui peine à faire rire.