Remarquable, en tous points, ce biopic ne déçoit pas sur ses intentions, tant la performance majestueuse d'un Gary Oldman (habitué du genre) métamorphosé pour l'occasion (en illustre compatriote), ou bien la mise en scène soignée ainsi que toutes les reconstitutions minutieuses des lieux, donne toute la tonalité d'une partie de la longue carrière (politique comme militaire) d'un des plus fascinants homme public, de cette fin du XXème siècle. Tour à tour abhorré (avant la guerre), puis adulé (à son issu), pour ensuite être écarté du pouvoir (curieux jeu du sort, réservé aux gagnants - de Clémenceau en passant par de Gaulle), philosophe au sujet de cette "parenthèse glorieuse", faite de "sang, du labeur, des larmes et de la sueur" puis ce qui s'en suivit ; caustique, toujours, face à la bêtise et bassesse humaine.
Une œuvre forte, non pas en ce qu'elle est en elle-même, mais plutôt en ce qu'elle reproduit fidèlement, rend hommage à cet être dont le récit souligne autant la force de convication, que la part d'humanité et le doute, qui s'entremêlaient tout en même temps.