Parfois, des films sont prometteurs et puis déçoivent. D'autres semblent ternes et puis étonnent. Pour ma part, celui-ci entre dans une autre catégorie : celle des films prometteurs et qui tiennent leurs promesses.
L'histoire, comme son nom l'indique, se déroule durant une période de crise et de doute en Grande-Bretagne : le pays et ses alliés sont en pleine déroute face à une Allemagne nazie dévastatrice et rapide. La Belgique capitule, la France est en voie de la suivre et... quid de la Grande-Bretagne? Doit-elle capituler pour épargner ses soldats, tenter de négocier comme le souhaite la majorité pacifiste ou continuer coûte que coûte le combat ? Une forte tension née ainsi au sein du pouvoir politique représenté par Churchill pour la première voie, le comte d'Halifax pour la seconde et... le roi George VI qui vacille dans ce dilemme.
Comme souvent, c'est durant ces périodes tragiques qu’émergent les grands hommes de l'Histoire auxquels Churchill appartient incontestablement. Interprété par un Gary Oldman méconnaissable de ressemblance, j'ai été littéralement aspiré dans le récit de ces semaines capitales pour l'histoire contemporaine. De plus, le choix scénaristique est particulièrement intéressant mêlant grande Histoire et histoires plus intimes. La relation de Churchill avec sa femme et avec ses collaborateurs éclairent les réflexions de l'homme sur lui-même et sur ses démons.
Le débat qui est présenté est assez moderne au fond : une guerre meurtrière est-elle préférable à une paix incertaine?
A mon humble avis, le film mérite la pluie de nominations et de prix qu'il reçoit.
A voir !