Le problème de toutes les suites c’est la comparaison avec la première œuvre. Ici l’attente a été très longue (14 ans) et l’excitation proportionnelle lors de l’annonce de la sortie des Indestructible 2. J’avais seulement 7 ans lors de la sortie du premier et je voulais replonger en enfance, vivre un rêve de gosse une seconde fois. Le pari est tenu, mais pas à 100%, reste à savoir si ces défauts viennent du scénario en lui-même, ou de l’énorme attente des spectateurs ayant grandi ?
Le film reprend juste à la fin du premier. On retrouve la famille Indestructible face au démolisseur et essaie de l’arrêter. Les actions super héroïques étant toujours illégales, nos personnages doivent retourner à l’anonymat. Un homme d’affaire décide alors de changer l’image des super héros dans le monde et engage Elastic girl, maman Indestructible, pour cette mission, laissant son mari s’occuper des enfants et de la maison. Les deux parents vont alors être embarqués dans 2 aventures distinctes et toutes aussi difficiles.
Il s’agit d’une véritable suite, autant dans le scénario que dans la réalisation, on trouve de nombreux clins d’œil, de nombreux plans rappelant le premier film. Le réalisateur joue sur la nostalgie et l’enfance, il arrive à ramener son spectateur 14 ans en arrière avec des scènes dont la composition et les actions des personnages nous donnent l’impression d’avoir grandi avec eux. On connaît déjà leurs dîners en famille mouvementés par cœur, la colère des parents, leurs relations, leurs habitudes, on replonge sans soucis dans leur quotidien. L’animation est évidemment géniale, pixar atteint « encore » la perfection, tout est fluide et tout ça pour le bonheur de nos yeux.
Le scénario conserve la problématique originale du 1er avec la condition de héros et positionnement du bien et de la justice. Ces enjeux plutôt adultes sont très intéressants et méritaient d’être encore plus développé. Le grand défaut provient en réalité du dénouement prévisible et de la mise en scène du méchant. Ce personnage est mal mis en place et ses motivations ne sont pas bien justifiées, surtout qu’elles ne collent pas aux enjeux soulevés lors des premières minutes. On nous présente aussi des personnages secondaires munis de super pouvoirs qui sont très peu développés et entraînent une certaine indifférence. Lors de leur entrée en scène j’imaginais le combat épique se mettre en place pourtant aucune scène d’action ne m’a fait vibrer. Le premier film contient 2 scènes de combat qui, encore aujourd’hui, me donnent des frissons par l’enchaînement et l’assemblage des pouvoirs de la petite famille. Dans ce film l’action est bien réalisée mais s’arrête au bon divertissement, peut être du aux antagonistes pas assez ou peut être trop impressionnants.
Et enfin l’autre grand différence mais extrêmement positive c’est l’humour, plus présente dans ce second opus. Jack Jack est au centre de tout, il est au centre du film et des scènes drôles qui fonctionnent à chaque fois. C’est Jack Jack qui marquera les mémoires pour ce film et il permet à lui seul un retour en enfance.
On retiendra pour ça particulièrement la scène du raton laveur VS Jack-Jack ! N’importe quel spectateur replongera en enfance, on rit sans arrêt, on en redemande, on est surpris. Jack Jack dans sa multitude de super pouvoirs, possède aussi celui de nous faire remonter le temps et nous faire redevenir des gamins applaudissant ses moindres actions et rires.
En conclusion, je terminerai en remerciant le réalisateur Brad Bird ! 14 ans c’est long, les attentes étaient élevées, mais la nostalgie très forte l’emporte face aux petits faux pas scénaristiques.
Merci.