Le site est de retour en ligne. Cependant, nous effectuons encore des tests et il est possible que le site soit instable durant les prochaines heures. 🙏

Joachim Lafosse l’a prouvé par le passé, il sait parfaitement ausculter et expliquer comment un couple ou une famille peut se désintégrer petit à petit. Dans l’économie du couple, il racontait admirablement comment l’argent avait détruit l’amour d’un homme et une femme. Avec Les Intranquilles il montre comment la maladie mentale d’un père va peu à peu désagréger la vie d’une famille simple et heureuse.


Avec la distance nécessaire, tout en filmant ses personnages au plus près, le réalisateur belge pose sa caméra au cœur de la cellule familiale pour mieux la décrypter et montrer comment la bipolarité du père, à travers ses crises, à travers ses délires presque sans limite, va ronger tout doucement les liens familiaux. Sans aucune démonstration médicale ou psychologique, le réalisateur filme à travers de longues séquences des moments de vie très compliqués, tendus et parfois totalement absurdes mais avec toujours beaucoup de justesse.


Damien Bonnard est époustouflant dans le rôle du père artiste peintre et dont le métier est nourri par sa maladie. Quant à Leila Bekhti, elle l’incarne avec une détermination là aussi saisissante le rôle de l’épouse aimante et protectrice acculée face a la maladie de plus en plus envahissante de son homme. Mention particulière également ou petit garçon Amin (Gabriel Merz Chammah) dans le rôle du fils auquel Lafosse accorde une place également très importante dans son histoire.
Un film dur, saisissant, parfois peut-être un peu long sur certaines séquences, mais empreint d’un réalisme absolu.

BenoitRichard
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Films 2021, Les meilleurs films de 2021 et Mon Top Films 2021

Créée

le 19 oct. 2021

Critique lue 99 fois

Ben Ric

Écrit par

Critique lue 99 fois

D'autres avis sur Les Intranquilles

Les Intranquilles
Cinephile-doux
8

Intense activité

La maladie dont souffre le personnage principal de Les Intranquilles n'est nommée qu'à une seule reprise dans le film de Joachim Lafosse et n'explique qu'en partie l'intense activité dont il fait...

le 19 juil. 2021

28 j'aime

Les Intranquilles
abscondita
8

Le combat au quotidien

Les Intranquilles est un film très dur à regarder et qui ne peut que toucher profondément les personnes qui ont vécu avec, ou qui vivent avec, des personnes psychiquement malades. Le film dégage une...

le 9 juil. 2022

12 j'aime

10

Les Intranquilles
Kopliko
8

J’en sors pas. Cafard. Bad trip. Idées noires...

La claque, un choc, chose que je n’avais pas ressenti depuis longtemps devant un film, particulièrement au cinéma. Sans exagérer, je pense que je n'ai pas été aussi décontenancé devant un film depuis...

le 1 oct. 2021

12 j'aime

Du même critique

Le Mans 66
BenoitRichard
5

Critique de Le Mans 66 par Ben Ric

Déçu par Le Mans 66, film dans lequel je n'ai vu qu-une banale histoire de rivalité, pleine de testostérone, de vroum vroum et de "c’est qui meilleur" ? Certes les voitures sont belles, la...

le 16 nov. 2019

26 j'aime

1

Antoinette dans les Cévennes
BenoitRichard
5

décevant

Difficile pour moi de comprendre la quasi unanimité critique autour du film de la réalisatrice Carole Vignal dans lequel on suit une femme partie randonner dans les Cévennes sur les traces de son...

le 20 sept. 2020

24 j'aime

2

Deux moi
BenoitRichard
4

Critique de Deux moi par Ben Ric

Retour à Paris pour Klapish qui propose un film (en gros) sur le thème de la solitude des grandes villes et de l’impact du numérique sur nos relations humaines. Sans doute un film intéressant pour...

le 15 sept. 2019

22 j'aime