Un combat destructeur

Le film commence paisiblement avec le dessein, les contours harmonieux d'une vie paisible (la mer, le sable, le soleil, les vacances, une relation père/fils heureuse, les vacances) laissant place très calmement à un dérèglement annonciateur pour la suite.

Le calme avant la tempête comme certains diront!

Damien ne parvenant pas à contrôler ce qui ne peut l’être, sombre pas à pas dans une certaine folie, décrit (brièvement, la bipolarité) et imagé avec brio.

Il nous dévoile la complexité, l'adversité des épreuves auquel doit faire face cette famille.
Leila véritable pilier de cette famille, doute de la possibilité d'aller de l'avant, d'affronter, de canaliser cette maladie, qui commence elle aussi à la ronger de l'intérieur.

Le réalisateur arrive parfaitement à jongler sur les émotions (l'amour, la tristesse, la honte, la colère, le désespoir) sans rentrer dans l'absurde et le pathos.

N'ayant pas besoin de forcer les spectateurs à s'émouvoir devant, récit, jeu d'acteur suffit à dévoiler au fur et à mesure que cette intranquillité est bien plus qu'un déséquilibre émotionnel/familial qu'il prétend.

Le réalisateur nous laisse le choix de la finalité de cette histoire avec une fin plus ou moins "ouverte"!

Un film fascinant de part ses acteurs que l'histoire décrite, jouant sur ce sentiment d'angoisse permanent et d'espoir (de véritable montagnes russes).