À la fin de ce film, j’ai été surpris par l’étonnement des personnes dans la salle à l’apparition d’une mention « à suivre ». Je suppose donc qu’il faut que je revienne sur le pourquoi de ce film au long de ce retour de séance.
The Strangers (en VO) était un petit home invasion qui avait réussi à pas mal faire parler de lui, notamment lors de son arrivée sur les plateformes de SVOD. Cela avait conduit les studios à créer une suite, The Strangers: Prey at Night, tendant plus vers le slasher que le home invasion. Cependant, ces deux films, quoi que sympathiques, n’avaient pas réussi à attirer un nouveau public.
Ainsi, on se retrouve avec Les Intrus (toujours The Strangers en VO) dont la volonté n’est pas du tout déguisée : ouvrir le délire à un plus grand public en lissant la formule. Conclusion… mauvaise idée. La formule perd le peu d’intérêt qu’elle avait précédemment, à savoir une certaine tension et un côté voyeuriste de ses protagonistes. On se retrouve face à un home invasion tout à fait lambda respectant parfaitement tous les codes du genre sans offrir la moindre surprise. Le film est d’ailleurs rempli d’incohérences et de prises de décisions arrangeant bien le scénario. Je ne suis habituellement pas très regardant de ce point de vue-là, mais là c’est beaucoup trop.
En fait, dites-vous bien que le film fait la même chose que les précédents en échouant dans tout par la même occasion. La seule chose qui sauve le film est sa photographie, plutôt classieuse et avec quelques partis pris par moments. En outre, on se retrouve devant un film qui ne fait que citer en moins bien ce qui a été fait précédemment et qui n’arrive pas à instiller du rythme ou de la tension tout au long de son intrigue.
Mais il faut encore plus souligner le côté casse-gueule du projet : ce ne sont pas 1, mais bien 3 films qui sont prévus dans le but de raconter l’histoire des tueurs. [SPOIL] Tueurs qui ne nous sont absolument pas présentés et dont on n’apprend rien durant le film [/SPOIL]. Une bien belle déception et inutilité dans le paysage horrifique actuel.