Dasse Baute
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le 14 juil. 2013
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Les Maudits, long métrage de René Clément sorti en 1947, doit trouver pour le spectateur d’aujourd’hui deux intérêts majeurs. D’une part, celui de constituer un document historique à part entière qui témoigne de la fin de la Seconde Guerre mondiale vue non plus depuis le camp des vainqueurs, mais depuis celui des traîtres soucieux de contaminer l’Amérique de leur mal idéologique pour, en réalité, mieux sauver leur peau. D’autre part, celui de proposer une certaine virtuosité technique et photographique qui continue de fasciner : l’entrée du médecin dans le sous-marin donne lieu à un plan-séquence magistral dont le brio est d’autant plus appuyé que les scènes de conversations sont, elles, plates et répétitives. Quelques plans gravent également la rétine par un sens du cadre et de la lumière – souvent à contre-jour – apte à changer l’équipage en icônes noircies par leurs crimes, minées de l’intérieur en raison des motivations secrètes qui gouvernent leurs actions. Néanmoins, la voix off écrase souvent les enjeux : trop didactique, péniblement débitée, elle semble déplacer sur le terrain de la thèse les idées que le film réussissait sinon à diffuser par sa mise en scène. René Clément a la main lourde, et cette lourdeur congénitale handicape son récit, l’empêche d’atteindre le huis clos anxiogène tant espéré et seulement esquissé. Dommage.
Créée
le 21 juil. 2020
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