Il y a beaucoup à dire sur la mise en bouteille des émotions.
"Quelle entente entre ces deux là, toujours en train de se faire des films et des histoires.
Ils ne se disputent pratiquement jamais, un vrai petit couple."
— (Régis Petitjean, Heureux qui comme Lurevalis a fait un long voyage; source: wiki)
Résumé approximatif (court vu qu'une fois pour l'instant ): trois amis d'enfance ou de lycée ou d'université..se retrouvent parfois à un kébab. L'un, dont la partenaire est enceinte, ne viendra quasi plus ou sera très en retard. L'autre est un Dom Juan drogué volubile. Le troisième est a-priori plus sombre et inverti.
En très gros, nous sommes témoins de 2 ou 3 retrouvailles des deux largués, tout seuls, se revoyant entre les 4 murs du restaurant (leur ex. restaurant étudiants?), comme emmurés, voire même cloisonnés à la fin quand ils obscurcissent les vitres,
eux mêmes ayant des sentiments et souvenirs très emmurés, très en bouteille.
En très très gros, le trop sûr de lui, a une tête de David Tennant avec mini airs de Dolph Lundgren (mâchoire et yeux) et voix parfois d'Homer Simpson.
Le droopy moody a plus la tête de Riz Ahmed et le débit d'Eric Elmosnino.
Un film universel où tout le monde de tous les âges et sexes trouvera de la nourriture ou des souvenirs.
Pas une critique mais juste une liste de remarques avec parfois mini mini spoils:Vu sur arte grâce à Rei.ça fait du bien de voir un film adulte, sérieux et joué vrai: ses acteurs ne sonnent pas faux et bidon. Ils n'ont pas les yeux rieurs de ceux qui perçoivent et voient encore la caméra.
Alors je m'attendais à découvrir que c'était écrit par l'un d'entre eux ou les deux, mais pas du tout.
____pas du tout qu'un huis-clos dans un kebab: j'ai aimé comment les scènes et plans du début, milieu et fin, en extérieur, capturent une ville la nuit et en sortie (je ne suis pas encore allé voir qui en a fait la photographie, etc. (je n'y connais rien)
_____un film aussi sur le harcèlement, notamment par textes trop nombreux
_____avec un détail: la photo d'un bébé, mais sur portable, ne m'a pas eu l'air d'un bébé supposé être né cette même nuit là?
_____un mini conseil en passant: il texte "je sais qu'on doit attendre 3 mois mais je vous le dis, on attend un enfant" mais il aurait du attendre 3 mois.
_____j'ai bien rigolé à: "je ne savais pas qu'il y a des parents sur Tinder"
_____j'ai moins rigolé, alors que dans la même scène, à
(je vois le fils que j'ai pas eu; il a 3 ans, il s'appelle Joseph): "il est là, il rôde comme un fantôme"
Moi qui aime les scènes de rêve éveillés dans un film et les liste, celle-là est plutôt bien amenée et forte.
_____j'avais raté un indice que le mec vu comme 'cool', décontracté et 'séducteur', ne l'était peut-être pas tant que cela: par exemple, plus tard, quand il découvre que leur ami (le papa en devenir) ne vient pas ou est retard, à la soirée d'un match important à la télé, car il est allé chercher des médicaments à la pharmacie de garde pour sa femme enceinte, ce malotru dit:
(il vient pas?) "c'est quand même une Finale là...mais bon! priorité aux hormones" (sic)
(donne un avant goût de la révélation plus tard, qu'il n'est pas des garçons les plus subtiles et légers)
____un film aussi sur la dépression: celle possible de celui à tête de "djihadiste ou clochard"
____film sur la solitude ; notamment des hommes orphelins d'une histoire d'amour de jeunesse: qu'elle fût réelle ou imaginaire...
(si je meurs chez moi) "combien de temps , on mettrait à trouver mon cadavre?"
(se demande l'ami un peu dépressif qui ne se remet pas d'un amour virtuel de jeunesse)
Court métrage vu alors qu'on vient de trouver encore en France (à Valence), un homme mort depuis deux ans chez lui. Il n'y a pas si longtemps, c'était une mamie morte depuis 5 ans.
___Je vois que des prénoms reviennent à la mode:
"Simone? ...ça fait hipster?"
Raphaël Quenard joue l'espèce d'herbe folle qui enlace même ses copains mâles gênés (le genre d'herbes qui agrippent chevilles quand on se baigne dans un lac).
J'ai revu le court, et j'avais oublié qu'il prend même contre son grès le restaurateur (il fait danser Mohamed Sadi qui a l'air surpris...) c'est un détail mais rappelle qu'il envahie facilement le premier espace d'une personne (donc des filles aussi): il m'a alors fait penser aussi à ces manchons à forme humaine qui se remplit d'air devant des magasins, des skydancer.
Sur certaines de ses photos je vois des molécules de Viggo Mortensen, David Tennant et Popeye/Thierry Lhermitte des Bronzés?
Aurélien Gabrielli joue le soi-disant introspectif, et me rappelle un peu un des acteurs d'American Pie (un Thomas Ian Nicholas).
Sur d'autres de ses photos, il a de vagues airs de Riz Ahmed, attitude d'Eric Elmosnino et un chouïa de Richard Berry?
Un film universel où tout le monde trouvera des souvenirs. On a tous des amis qui se font des films dans la tête,
on s'est tous fait des films, comme des fantasmes.
J'ai revu en partie ce court: les amours défuntes d'ado de l'ami plus sombre, n'étaient que virtuelles, dans sa tête, comme l'enfant d'ailleurs; ça n'adoucit pas sa douleur ou le deuil.
L'ami volubile aussi se faisait aussi des films mais qui sont plus délétères pour une tiers-personne...