Un film avec Kev Adams dedans. Finalement, je pourrai arrêter ma critique ici, c'est suffisant pour vous dissuader à voir ce film, je suppose. Mais bon, je vais approfondir mon argumentation.
Il serait plus facile de compter le nombre d'étoiles dans le ciel que le nombre de critiques négatives que l'on peut trouver sur Internet, à propos d'Aladin. Ma critique sera très courte je suppose, car je préfère éviter de faire des redites par rapport aux personnes ayant déjà critiqué ce film, qui, a mon avis, est l'un des pires long-métrage du Cinéma Français.
Le jeu d'acteur est quasi-insupportable. Même les acteurs respectables, comme Jean-Paul Rouve, (qui personnellement est l'un de mes acteurs favoris) paraissent forcés de jouer dans cette bouse. A leur manière de jouer, on voit bien qu'ils jouent dans Aladin par défaut. Je ne suis pas certaine de bien m'exprimer, mais c'est un peu le sentiment général que j'ai eu en voyant le film.
Ce film est homophobe et raciste. Aladin demande au vieux magicien s'il est "de la jaquette volante", ce qui est évidemment allusion péjorative à l'homosexualité. Dans certaines scènes, on parle aussi de sodomie, plus ou moins implicitement, mais jamais assez implicitement pour qu'on ne sache pas de quoi parle le personnage.
Comme toutes les mauvaises comédies, évidemment, les blagues ne volent pas haut. Ce film est un mélange de mauvais goût et d'idées racistes, antisémites et autres, plutôt assumées. Malgré tout cela, Aladin a tout de même fait un peu plus de quatre millions d'entrées. Un peu abusé pour un navet pareil. C'est dingue qu'un film aussi médiocre ait eu un tel succès. C'est triste pour le Cinéma Français. On pourrait faire tellement mieux. Mais non. Ah, tant qu'un film permet aux créateurs de ce dernier de remplir leurs portes-monnaies, la qualité du film leur importe peu. Tant pis si ladite qualité est moindre.
Le "pitch" du film, cliché au possible, consiste tout simplement à utiliser un beau conte et à le rendre mauvais. Presque vomitif. Je suppose que Aladin a ruiné l'enfance de plus d'un gosse dont le conte original avait bercé l'enfance. Je fais partie de ces personnes-là.
J'ai été voir ce film au cinéma, avec mes parents, et j'ai ressenti un grand malaise, tout le long du film. Vous connaissez ce sentiment, lorsque vous regardez un film avec vos parents et qu'il y a soudain une scène de sexe à l'écran? Là, pour moi, c'était la même chose. En pire. Pendant presque deux heures.
Je terminerai cette chronique en soulevant une petite question. Pourquoi, alors qu'Aladin s'était fait défoncé par la critique dès sa sortie en Salles, les réalisateurs ont tout de même eu l'idée de faire un autre film au titre plus que douteux, Alad'2? Je pense avoir la réponse:
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Mais là, cela ne fonctionnera pas. Sauf peut-être chez les jeunes prépubères fans de Kev Adams. Car, selon la réplique du film La cité de la peur: "On peut tromper une fois mille personnes, mais on ne peut pas tromper mille fois une personne".
Et non, je n'ai pas été voir Alad'2 au Cinéma. Personne ne m'a donné dix Euros pour regarder mon caca pendant deux heures; alors je ne vois pas pourquoi je donnerai dix Euros pour regarder le caca de quelqu'un d'autre. A la limite, j'attendrai peut-être de trouver le film à un Euro à Cash Converters.
Et encore, je ne suis même pas certaine que ce soir un prix raisonnable pour un film d'une qualité aussi basse...