Chronique de Les Nouvelles Aventures d'Aladin (2015)

réalisateur : Arthur Benzaquen

genre : comédie

acteurs : Kev Adams, William Lebghil, Jean Paul Rouve, Michel Blanc…

Synopsis

La veille de Noel, Sam promet à sa copine Sofia qu’il fera de son mieux pour passer les fêtes avec elle en quittant son boulot de trader le plus vite qu’il le pourra.

En fait, il fait le Père Noel aux Galeries Lafayette et projette de dévaliser les galeries après la fermeture.

Mais coincé par des enfants et risquant de se faire démasquer, il n’a d’autre choix que de leur raconter l’histoire d’Aladin. Enfin sa version.

Critique

Oula la la !! Déjà que le Robin des Bois de Boublil ça volait pas haut, là question connerie on en tient une couche de très haut niveau.

Surtout quand on voit que c’est Cyril Hanouna en voix off qui ouvre le film (Salut mes ptites beautés!!).

¨Le paradoxe c’est que le film à la gloire de Kev Adams a cartonné (plusieurs millions d’entrées) malgré une critique mauvaise alors que Boublil s’est ramassé de manière assez violente.

Autre paradoxe : on rigole plus chez Aladin même si très rarement alors que le film est encore plus mauvais.

Evacuons vite fait les rares points forts du film.

Tout d’abord, il y a Jean Paul Rouve dans le role du Vizir le bad guy du film. Ce qui m’a surpris de la manière la plus agréable qui soit c’est la violence et l’humour noir que possède son personnage auquel on ne s’attend pas forcément.

Assurément le meilleur personnage du film si on excepte la fin ou son personnage devient grotesque et débile.

Autre acteur assez drôle (plus que Adams c’est dire) avec William Lebghil en Khalid le pote du héros même si il nous fait un peu du Slimane de Soda mais en moins attardé (mais au moins on a pas envi de le baffer).

Autre point non négligeable avec les combats du film étrangement bien mis en scène si bien qu’on regrette que le film ne soit pas plus estampillé action (bon par contre lors de la référence à Assassin s Creed, on voit direct que c’est pas Lebghil qui se bat mais un cascadeur qui dissimule son visage).

Bon par contre, pour tout le reste qu’est ce que c’est horrible, on va pas se leurrer.

Le coup de Blanche Neige qui sort de nul part ça se veut absurde mais ça a pas de forme. Le coup des anachronismes comme le Quick dans le désert ou le tapis volant à points c’est la même chose c’est nul.

Autre moment bien grotesque avec notre personnage principal carrément obligé de jouer de la fluté avec son arrière train pour monter avec ses mains sur une corde magique qui retombe si il arrête de jouer (visiblement le seul moyen que cet abruti a trouvé).

Et le clou du grotesque est atteint avec un clip à la gloire d’Aladams (ce surnom lui colle à merveille) sorte de mauvais remake du classique « Prince Ali » de Disney dans lequel mossieur se prend pour un rappeur bling bling en balançant ses billets au peuple avec sa nouvelle coupe de cheveu de kéké.

Cette chanson bien moisie se permet même de placer le mot caca dedans (je suis sérieux malheureusement).

On a également des caricatures sur les gays qui mettent plus mal à l’aise qu’autre chose et des parodies bien pourries de Gollum (« My précious ») ou de Star Wars (et celle ci se répète même trois fois après le générique final en plus histoire d’amplifie notre calvaire).

Et l’interprétation en elle même est nulle.

Michel Blanc bien que correct en sultan semble là uniquement pour toucher son chèque.

Audrey Lamy en servante de la princesse en est réduite à un running gag amusant et varié mais se répétant trop de fois.

Que dire d’Arthur Benzaquen le réalisateur qui joue le magicien homo bien pervers sexuel semblant exciter à la vu de l’autre frisé.

Vanessa Guide en princesse Shalia est bien vulgaire et on a bien envi de lui coller des baffes dès que son personnage ouvre la bouche.

Le coup du dessin digne d’un gamin de primaire censé représenter Kevadin (autre surnom) la fait vraiment passer aussi pour une idiote.

Sa seule réplique marrante est un « Ferme ta gueule » bien placé qui pour une fois fait mouche.

Toutefois en Sofia dans le monde réel elle joue correctement mais vu qu’elle se comporte normalement et n’essaye pas d’être drôle à contrario de cette tâche de Shalia c’est normal.

Quant à Eric Judor, il faut encore qu’il imite un accent étranger bien caricatural dans son rôle du génie même si il se renouvelle un peu (il fait plu le chinois pour une fois). De même il arrive quelques fois à être drôle même si une fois de plus très lourd .

Enfin il ne faut pas oublier Adams bien grotesque en Aladin dont on ne compte plus les situations débiles dans lequel le personnage se retrouve. En Sam dans la vie réelle en revanche, il est correct.

Ah et la tentative de faire de l’humour sur de la politique est louable mais quand on voit le niveau général des autres gags, ça tombe à l’eau.

Les effets spéciaux concernant les tapis volants sont nuls (bonjour les fonds verts visibles à des kms).

Donc le réalisateur aurait voulu faire son Mission Cléopâtre mais pas de chance pour lui car on est plus proche d’Iznogoud (qui est un chef d’œuvre en comparaison).

Et dire que ce film a tellement bien marché au point d’engendrer une suite. Même des spectateurs à la fin de la séance ont applaudi (des fans de l’autre frisé avec son nouveau brushing de beau gosse d’opérette probablement).

Mais dans quel monde vivons nous ?! Des fois j’me dis qu’il est vraiment mal fait.