A la cour d'assises des films minables, il est clair que d'aucun s'empresserait de juger, après analyse de l'oeuvre et des faits, un intelligible et assuré verdict "COUPABLE".
Mais tel Henri Fonda, j'ai envie de me poser une simple question : Et si ... ?
Si on y réfléchit un peu, le film tient en ceci : Kev Adams, se retrouve malgré lui devant une foule d'enfants désireux d'être divertis par une super histoire, et comme il n'en connait visiblement pas beaucoup, il en raconte une à sa façon.
Seulement, ce n'est pas n'importe quelle simple histoire que les gamins veulent entendre.
Une petite fille parmi les enfants indique sa volonté d'entendre l'histoire de Blanche Neige, mais se fait vite surpasser par le flot d'autres garnements qui se moquent d'une telle histoire, surement trop vieille, trop ringarde.
Ceux-ci veulent entendre une histoire qui leur plait particulièrement, quitte à l'interrompre à plusieurs reprises dans la narration, en lui faisant changer les évènements et les personnages au détriment de la cohérence, et du "scénario" de base.
Gardant tout ceci en tête, posons nous la question : Et si ?
Et si Les nouvelles aventures d'Aladin n'était pas si nul ?
Et si Les nouvelles aventures d'Aladin ne parlaient au final pas du tout d'Aladin ?
Et si l'histoire d'Aladin racontée à l'intérieur même du film était une mise en abyme ?
Et si Les nouvelles aventures d'Aladin, à l'image de cette histoire, était nul parce que c'est ce qu'on attend de lui, parce que c'est ce qui nous plait ?
Et si nous étions des enfants capricieux à qui on essaye de faire plaisir ?
Et si Les nouvelles aventures d'Aladin se moquait de lui même ainsi que des autres films du genre ?
Pouvons-nous être si prompts à juger coupable ?