Les Nuits rouges du Bourreau de Jade par Le Blog Du Cinéma
« Numéro Quatre », « La Croisière », « L'étrangère », « La Proie », « Les couleurs de la montagne », « Quelques jours de répit »... Ce mois-ci, comme tous les mois, nos cinémas sont remplis de films avec des titres de merde. Certains ont des belles affiches, d'autres un scénario génial ou un cast d'anthologie, mais le nom qui leur a été donné est incroyablement mauvais, pour leur plus grand malheur. Ca a quelque chose de tragique, non ? Un bon film avec un titre de merde, c'est comme une playmate qui s'appellerait Gertrude ou un gâteau de maître dont la cerise serait pourrie. C'est un détail qui, s'il est négligé, peut avoir des conséquences désastreuses.
A l'inverse, on ne passe pas à côté d'un film qui s'appelle « Les Nuits Rouges du bourreau de jade », parce que pour le coup on tient un titre qui en jette. Non seulement il a de la gueule, mais en plus il fait au spectateur des promesses sur ce qu'il va voir : du sexe et du mystère, du sang et de la passion, de la mort et de la violence, et, surtout, des femmes asiatiques. Ce titre baroque et un peu ronflant porte en lui quelque chose de très série B, très midnight movies ; on se dit facilement que Les Nuits Rouges de Harlem ou Les Griffes du bourreau de jade ne sont pas loin. Mais pas d'inquiétude, cet amour d'un certain cinéma bis si fièrement affiché n'est pas employé à mauvais escient, bien au contraire.
Julien Carbon et Laurent Courtiaud, les réalisateurs du film, sont exilés à Hong-Kong depuis un peu plus de 15 ans. Ils aiment le cinéma, sous toutes ses formes, quel que soit son âge, quel que soit sa nationalité, et quel que soit son genre. Les Nuits Rouges du bourreau de jade est le premier film, et ça se sent. Est-ce un reproche ? Non, car ce qui se sent, c'est la passion, la fougue, l'enthousiasme, l'audace et l'énergie créatrice brute de ceux qui donnent tout ce qu'ils ont dès leur premier film parce qu'ils savent qu'ils n'auront peut-être pas de seconde chance. Cette flamme, on ne la trouve que très rarement chez les réalisateurs qui pratiquent le métier depuis 30 ans [...]
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