Evidemment, je ne suis pas étonnée de ne pas l'avoir trouvé sur SENSCRITIQUE.
Mais je suis d'humeur gaie, je l'ai donc ajouté.

Alors. Les Palmiers blessés, c'est une jeune femme, Chama, qui cherche à comprendre la mort de son père, qui a eue lieu lors des évènements de Bizerte (affrontements franco-tunisiens pour ceux qui ne savent pas). On est en 1991, Chama est au chômage, alors qu'elle vient d'être diplomée. Une de ses amies l'héberge à Bizerte et lui trouve un boulot de dactylographe pour un écrivain qui pense connaitre la vérité derrière le massacre de Bizerte. La demoiselle est étonnée et veut donc en apprendre plus.
Ca, c'est un peu le synopsis.

Bon, évidemment, c'est pas un film hollywoodien. Mais c'est mieux qu'un film français. Les acteurs sont plutôt connus du public tunisien (perso, j'en connaissais aucun...) et ils jouent bien. Y a beaucoup d'exagération dans certaines scènes joyeuses mais sinon, on suit facilement l'histoire avec eux.

Une histoire qui m'a énormément plu. Loin d'une sorte de rappel envers les guerres franco-maghrébines, le réalisateur s'intéresse plutôt aux victimes civiles, vites oubliées. (La victime ici étant le père de l'héroïne) Les décors (qui sont juste la ville de Bizerte, en fait...) sont très vrais, puisque malgré les années, les traces des évènements sont encore présents dans les murs, les rues... Plus que ça, il y a aussi la quête de vérité de Chama, qui donne beaucoup de suspens au film. Si au début, on pense que c'est juste un homme qui s'est fait tirer dessus, la vérité est tout autre. Les dernières scènes sont juste géniales.

Mais pour y arriver... il faut un temps fou. Le film est long et parfois lent. Y'a une sorte de schéma assez lourd : Suspens, joie, supsens, joie etc En gros, le réalisateur alterne les atmosphères. On a Chama qui cherche, avec une ambiance un peu sombre, nerveuse. Et juste après, on a droit à une fête entre amis, très habituelle de la jeunesse tunisienne des années 90. Mais bon, si c'est UNE scène, ça va mais quand y en a trop... Ca casse un peu le plaisir.

Bref, c'est un des seuls films tunisiens que j'ai vus (ou même arabes...) et je n'ai pas été trop déçue. Je le conseillerais à tous ceux qui savent un peu l'arabe (mais en fait, les acteurs parlent dans l'équivalent du Franglais en Tunisie : un language alternant des phrases en français et d'autres en arabe.)
Milos
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le 30 déc. 2010

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