Marie I et Marie II, deux petites tornades qui détruisent tout sur leur passage. Voulant dépasser l’ennuie, elles vont séduire des « viocs » et surtout se goinfrer. La nourriture est un élément important qui permet de faire allusion à la sexualité (orgie gustative) mais aussi à la consommation, de tout et aussi de soi-même. Elles l’engloutissent, la piétinent, la dominent, elles ont complètement le contrôle… du moins c’est ce qu’on croit. En testant leurs limites cette boulimie va les détruire et se retourner contre elles ! Le karma ?
Marie I et Marie II ne sont-elles pas en fin de compte une même et seule personne ? Une brune, une blonde, un alter ego, un simple reflet dans un miroir qui permet juste d’assurer leurs existences. Je crois que j’aimerais bien être aussi une petite marguerite, pouvoir m'assumer autant qu'elles et écouter mes propres désirs, les plus primitives....
Mais ce qui m’a surtout charmé, c’est la beauté du montage et de l’image. On a cette impression que la réalisatrice à voulu être comme ces deux jeunes filles, faire ce qui lui plait. Alors que tout est très bien maîtrisé, un montage onirique sans être anarchique.