L’originalité déjà tiède qui caractérise le premier segment d’Open Season, lié à son cadre nord-américain montagneux annonçant, par bien des aspects, la série animée Grizzy et les Lemmings, s’estompe dès que les héros quittent la ville pour la forêt. Le choix du buddy movie, divertissant quand il s’agit de profiter d’un magasin de sucreries ou de faire des bêtises, devient l’adoption de tous les clichés chers au genre ; sans surprises, avec lourdeurs, le film entraîne ses deux personnages dans des aventures réchauffées que dessert une loufoquerie synonyme de vulgarité. Le comique, proche de la farce soucieuse d’orchestrer, par l’outrance, la lutte entre la culture humaine et la sauvagerie, mute en suite de petits sketchs qui ne construisent pas une dynamique burlesque suffisante pour nous garder en éveil ni susciter un quelconque intérêt. Le premier chapitre d’une longue et inutile saga d’animation incapable de rivaliser avec la créativité tant technique que narrative des studios DreamWorks ou Disney/Pixar.