Pour les amoureux du foot...et les autres !
Très bon document que ce Rebelles du foot. On nous présente cinq portraits de joueurs ayant, de part leur notoriété acquise sur le terrain, aidé à leurs manières leurs peuples. On y retrouve Drogba, Caszely, Melkloufi, Pasic et Socrates. Tous des bonhommes hors normes, des joueurs comme on en voit trop rarement, capable de risquer leur carrière (voire leur vie) pour leurs idées.
3 histoires m'ont plus "ému" que les deux autres.
D'abord, celle de Didier Drogba. Certainement celui que je connais le mieux de tout ceux présentés. Je connaissais la situation en Côte d'Ivoire mais pas se que D.Drogba avait fait pour essayer d'améliorer les choses. Première claque : On voit Drogba et les autres joueurs de l'équipe nationale après leur qualification pour la CDM 2006, demandé à genoux aux Ivoiriens de faire la paix....Difficile de croire que ces joueurs là se foutent de leur pays et de leur peuple. Pas comme certains. Passons. Très bel hommage à l'action de Didier Drogba pour calmer les tensions dans son pays.
Ensuite celle de Caszely. Peut être la plus émouvante. Lui il a subit la dictature de Pinochet. Pas marrant. Son témoignage est poignant et déborde de sincérité. Deuxiéme claque : lui qui ose critiqué ouvertement le pouvoir en place, allant même le méprisé et lui demandé des comptes en face à face, raconte l'histoire de sa mère, torturé pour se venger de se fils trop critique envers Pinochet. Moment pas marrant à voir, tellement on sent la tristesse qu'éprouve l'homme à raconter cette histoire.
Enfin celle de Pasic. Il laisse passé peu de sentiments sur son visage mais sa situation était certainement la moins enviable de toute. Il vécu 3 ans à Sarajevo pendant la guerre, lui aurait pu fuir en Allemagne, Stuttgart lui offrant un contrat, préféra mettre sa carrière de coté. Il ne pouvait pas laisser son pays dans cette situation. Il décida de créer une école de foot, pour les gamins coincés dans cette ville en guerre. Il donna à peu prés 200 gamins la chance de "s'évader" quelques heures de cette misère quotidienne qu'est la guerre.
C'est bien réalisé, fluide et bien écrit. Un vrai plaisir. Enfin un seul bémol. La prestation de Cantona, soulante, gâchant certains moments d'émotions.