La coolitude ne fait pas le mercenaire

Correct mais pas magnifique.
Pour être franche je m'attendais à pire, bien pire.
Je suis une grande fan du film de Kurosawa et de celui de John Sturges que je considère chacun comme un chef d'oeuvre dans son genre. Le second est un remake du deuxième ou plutôt une transposition. Il reprend l'ADN du scénario mais il donne un film très différent.
Celui-ci est un simple remake, qu'apporte-t-il?
Pas grand chose en fait. Rien du tout pour être tout à fait honnête.
Les personnages ne sont pas vraiment différents, tout en étant moins charismatiques.
Néanmoins le casting, dans sa grande majorité n'a pas à rougir.
On ne s'ennuie pas et le scénario a tout de même l'intelligence de changer les recrutements, d'interchanger des personnages. On est pas surpris mais on est pas dégoûté non plus.

Au final, je n'ai vraiment pas passé un mauvais moment et c'est un western honorable qui reprend bien les codes.
Ça cabotine beaucoup, on sent que les minutes accordées aux uns et aux autres sont comptées minutieusement selon le niveau sur l'affiche.
J'ai cependant quelques soucis assez rédhibitoires.
Le personnage de Peter Quill, pardon Chris Pratt, en fait des caisses sans autre raison que d'attirer l'attention. Franchement, il aurait pu se mettre à danser pour sauver le village que je n'aurais pas été surprise.
Le personnage de Vincent d'Onofrio est incompréhensible (aussi bien les dialogues que sa raison d'être).
Les méchants sont plus caricaturaux que dans celui des années 60 et on ne peut pas dire qu'Eli Wallach faisait dans la dentelle. Peter Skarsgard est inexistant dans le sens où il a l'air de se ficher du tiers comme du quart mais en en faisant des tonnes. C'est presque un art à ce niveau.
Sinon dans le moins grave :
Lee Byung Hun et Manuel Garcia Rulfo sont vraiment sous utilisés et sous développés.
Haley Bennett tombe vraiment comme un cheveux sur la soupe. Son personnage n'est là que pour être une femme. Et on en fait rien. Elle n'a pas de personnalité, pas d'autre raison d'être que d'être veuve (du gâchis de Matt Bomer si vous voulez mon avis). Il ne sert à rien de mettre un personnage féminin en avant si c'est pour n'en rien faire.

Dans le bon, j'ai bien aimé Denzel et Ethan qui ont suffisamment de métier et de bouteille pour assurer quoi qu'il arrive.

Mais ce qui frappe le plus c'est à quel point ils essaient d'avoir l'air cool. Tout le temps, devant, au fond, sur les côtés, en marchant, en buvant, à cheval ou en pedalo.

Dernier point négatif : la narration à la fin avec LE mot! Mais que c'est c....! Pourquoi? Déjà la narration qui enfonce les clous c'est nul mais en plus ils se croient malins et subtils! Mais que c'est pauvre.
Dernier point positif : le générique de fin avec LA musique. C'est une bonne surprise d'avoir la musique mythique d'Elmer Bernstein. Ça donne un petit coup de fouet après un film un peu terne et on finit sur un note positive

Au bout du compte, une bonne surprise tant j'étais peu enthousiaste.