(Micro critique flash)
Adaptation motivée d'un comic books américain qui se voulait pourtant parodique, le film Tortues Ninja est considérée par Le Fossoyeur de film comme étant "le film de genre ultime".
Bien entendu, il a légèrement mal vieilli et il n'est pas exempt de défauts :
- les Tortues qui campent parfois de drôles d'ados avec des références
parfois trop obscures car mal vieillies
- l'étrange accent jamaïcain pour Raphaël en VF alors que les autres Tortues ont des voix moins typiques
- le coup des Foot qui corrompent les jeunes à coups de jeux vidéos, de skate board et de Coca-Cola ... les monstres !
- le milieu à la ferme peut aussi faire bailler et est plus psychologique qu'autre chose
Mais bien sûr, les qualités ne manquent pas :
- les costumes, effets spéciaux et animatroniques sont sympas et très
poussées (les émotions sont très réussies chez les Tortues)
- pas de politiquement correct (les persos sortent des gros mots comme "pédé", "putain de merde", etc.)
- malgré le concept parodique et "ridicule" de l'oeuvre originale, l'équipe du film a pris Les Tortues Ninja très au sérieux et a tout fait pour rendre ça le plus crédible possible
- adaptation très correcte des comics d'origine (y compris l'arc du refuge à la ferme qu'on retrouve plus tard dans la dernière série en 3D
- combats et chorégraphies assez réussies (même si Shredder bat trop facilement les Tortues alors qu'il a un bâton pas plus sophistiqué que celui de Donatello, avant de perdre en beauté face à Splinter)
Bref, c'est un film qui vaut le coup d’œil et qui montre que même d'un concept "improbable" on peut faire un bon travail si on y croit et qu'on s'y emploie assez sérieusement. Les Cowabunga et autres trucs de "djeuns de ouf guedin" ne ruinent en rien cette adaptation puisque c'est une nonchalance qu'on retrouve bien dans le comic book d'origine.
Pas étonnant de la part de Steve Barron qui a travaillé aussi sur les clips de Let's Get Rocked, Billie Jean, Money for Nothing et même Take On Me. Ce réalisateur est donc un des nombreux "magiciens" qui ont contribué à la renommée des années 80-90.