Les tribulations de Saint Antoine

Synopsis : Saint Antoine, l’ermite de thébaïde du IIIe siècle, est devenu une vedette parmi les saints lorsqu’on attribua à ses reliques, le pouvoir de guérir les maladies de la peau, l’herpès, l’érysipèle également appelée « feu Saint-Antoine ». Sa légende devint un sujet privilégié pour les peintres qui trouvaient dans ses tentations des images fortes pour exprimer la sensualité, la précarité de la vie humaine, l’incessante lutte entre le Bien et le mal, la quête de Dieu. Les tableaux sont si nombreux qu’il serait possible de donner un aperçu de l’histoire de la peinture en Occident à travers cette seule iconographie. Le film ne se veut pas anthologique. Il entraine notre regard dans les univers fantasmagoriques ou hyper-réalistes d’oeuvres exécutées par des peintres parmi les plus significatifs de leur époque: Sassetta, Jérôme Bosch Matthias Grünewald, Véronèse, David Teniers, Claude le Lorrain, Félicien Rops, Fernand Khnopff, James Ensor, Fantin-Latour, Witkiewicz, Max Ernst, Salvador Dali, etc. Loin d’être une chronique peccamineuse, la narration du film propose nu Antoine en quête d’absolu, tenté d’être et non d’avoir: il ne désire pas la richesse ni une femme mais il espère être richesse, être femme, être tout ce qu’il est et tout ce qu’il n’est pas. Cette version des Tribulations de Saint Antoine fut peut-être sa véritable aventure, n’en déplaise aux hagiographes patentés.