Les trois mousquetaires : D'Artagnan monte à Paris pour intégrer le corps des fameux mousquetaires du roi. Incorrigible séducteur et grand bagarreur, il rencontrera ses compère pour défaire les plans du Cardinal de Richelieu.
L'idée, en revoyant ce film, était de se replonger dans des souvenirs nostalgiques, à l'époque où je regardais la VHS assis sur la moquette du salon de mon grand-père. La scène de Bourvil assommant les gardes du Cardinal était marquée dans ma mémoire.
Quel bonheur de le revoir, après presque 30 ans. Certes, l'aspect nostalgique a joué à fond, car, objectivement, le film a bien vieilli par rapport aux standards actuels, mais ce charme désuet est plaisant.
Les plans sont désespérément figés façon théâtre, les chorégraphies des combats manquent de précision et de rythme, et le narrateur en voix off qui nous sort de belles morales machistes et rétrogrades enfonce le clou. Ceci-dit, ça colle finalement plutôt bien avec une France du XVIIème siècle racontée dans les années 50.
N'empêche qu'on s'attarde avec plaisir sur les performances des acteurs, la reconstitution des villes, campagnes et costumes sont loin d'être ridicules, les dialogues kitchs et savoureux, et je ne me lasserai jamais de regarder Bourvil voler des saucisses avec une canne à pêche improviser.
Du cinéma populaire de presque 70 ans, qui se savoure sans filtre, assis sur la moquette, avec les yeux d'un enfant de 8 ans.